Perspectives Mondiales : Trouver le bon équilibre dans un contexte de marché en mutation
Dans cet épisode, le gérant Jeremiah Buckley, CFA, et le responsable des obligations américaines Greg Wilensky, CFA, discutent des incertitudes économiques à surveiller, de l'impact du cycle de réduction des taux de la Réserve fédérale (Fed), de l'augmentation de la productivité liée à l'intelligence artificielle (IA) et des dernières opportunités fondamentales en matière d'actions et d'obligations. Ils expliquent également pourquoi une approche flexible de l'allocation d'actifs pourrait s'avérer utile sur les marchés complexes d'aujourd'hui.
35 minute d'écoute
Principaux points à retenir :
- S'agissant des actions, nous observons des tendances favorables en matière de productivité du travail et de rentabilité des entreprises, mais nous surveillons de près la vigueur du marché de l'emploi et son impact sur les dépenses de consommation. Nous identifions des opportunités attractives dans les infrastructures liées à l'intelligence artificielle, la santé et les services financiers, tout en faisant preuve de prudence dans les secteurs sensibles aux taux d'intérêt pour lesquels l'expansion des multiples ne s'est pas accompagnée de révisions positives des bénéfices.
- S'agissant des obligations, les rendements sont à leur plus haut niveau depuis la crise financière mondiale, ce qui permet d'obtenir des revenus intéressants. Nous décelons une valeur relative attractive dans les crédits titrisés ; et malgré des spreads serrés, nous apprécions les obligations d'entreprises en raison de leurs fondamentaux solides et d'une situation macroéconomique largement favorable.
- Il est important de souligner que la diversification à travers les deux classes d'actifs et une approche flexible en matière d'allocation d'actifs peuvent aider à gérer les risques et à générer de la performance dans des conditions de marché changeantes.
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Lara Castleton : bonjour et merci de participer à cet épisode de Perspectives Mondiales, un podcast créé pour partager les réflexions de nos professionnels de l'investissement et leurs implications pour les investisseurs. Je suis Laura Castleton et ai le plaisir d'animer ce podcast. Nous sommes enfin entrés dans le cycle d'assouplissement de la Fed. De ce fait, de nombreux investisseurs s'interrogent désormais sur ce qui va suivre.
Nous enregistrons à la mi-octobre, juste après la publication d'un rapport sur l'emploi aux États-Unis qui montre la solidité du marché du travail que personne n'avait vraiment anticipée, et avant l'annonce du dernier chiffre d'inflation. Les marchés continuent de réagir à toute nouvelle donnée, et il y aura donc de la volatilité. Mais d'un point de vue plus général, les actions continuent de toucher des points hauts et les obligations d'entreprises continuent de surperformer. Alors que les investisseurs disposent de montagnes d'actifs monétaires et se demandent où les placer, il peut être difficile de comprendre quelles sont à ce stade les meilleures opportunités. Pour répondre à cette question, je suis ravie d'être rejointe par les deux co-gérants de la stratégie Balanced de Janus Henderson, Greg Wilensky et Jeremiah Buckley. Aujourd'hui, nous allons aborder avec une certaine hauteur de vue l'environnement des actions, des obligations et des produits multi-actifs. Messieurs, je vous remercie de votre présence aujourd'hui.
Greg, commençons par vous. Vous êtes responsable des obligations américaines chez Janus Henderson. Comment voyez-vous l'économie en général et l'orientation de la Fed pour l'avenir ?
Greg Wilensky : pour parler du cycle des taux, je pense que nous devons mettre en perspective notre vision de l'économie. Notre scénario central actuel prévoit un atterrissage en douceur. Nous nous attendons à ce que la croissance économique reste modérée, à ce que le marché du travail soit mieux équilibré, ce qui est déjà le cas par rapport à l'année dernière, et à ce que l'inflation continue de se rapprocher de l'objectif de 2 % fixé par la Fed. C'est notre scénario central. Ce scénario comporte clairement certains risques, et la perception sur la façon dont ces risques peuvent évoluer a tendance elle-même à changer à chaque publication de statistique, comme vous l'avez évoqué.
S'agissant de la Fed, elle a commencé à réduire ses taux directeurs de 50 points de base en septembre. Compte tenu de notre scénario d'atterrissage en douceur, nous anticipons deux nouvelles baisses de 25 points de base en novembre et décembre. C'était déjà notre opinion avant l'annonce de septembre sur l'emploi. J'aurais dit à ce moment-là, ou avant que ce chiffre ne soit publié, que si nous nous trompions, cela pencherait en faveur d'une réduction de 50 points de base lors de l'une de ces réunions. Aujourd'hui, je pense que les probabilités autour de ce scénario central sont un peu plus symétriques. Le marché s'intéresse, ou comme vous l'avez dit réagit, un peu trop fortement à chaque publication de statistique. Nous pensions que le marché s'était un peu emballé en prévoyant trop de baisses de taux avant la publication des chiffres de l'emploi. Il a alors réagi violemment après cette publication. Nous pensons désormais que les choses ont peut-être basculé dans l'autre sens, et que le marché ne prévoit maintenant pas assez de baisses de taux.
Castleton : cela nous ramène-t-il à la question du double mandat de la Fed ? Nous avons un peu oublié l'aspect inflation et sommes désormais obnubilés par l'emploi. Est-ce que cela est lié à l'inflation ? Ou est-ce qu'une fois de plus, nous réfléchissons trop à chaque nouveau chiffre alors que nous devrions nous concentrer davantage sur le long terme ?
Wilensky : je crains que le marché se concentre de façon excessive sur les derniers chiffres. L'autre composante du double mandat, le plein emploi, est devenue le centre d'attention au cours des trois derniers mois, et cela continuera à être l'objectif principal de la Fed. La situation générale reste selon moi assez favorable et il faudrait un choc assez important du côté de l'inflation pour rompre cet équilibre, pour ainsi dire.
Castleton : très bien. L'atterrissage en douceur constitue donc une bonne toile de fond. Jeremiah, vous vous concentrez sur les grandes capitalisations américaines. Certains considèrent que la baisse des taux pourrait aider la performance des actions américaines à s'élargir au-delà des grands gagnants du passé, et que la croissance des bénéfices pourrait être mieux distribuée. Quel est votre point de vue concernant l'impact du cycle d'assouplissement et de l'économie sur votre univers d'investissement ?
Jeremiah Buckley : oui, je suis moins concentré sur le cycle d'assouplissement. Il est logique que nous procédions à ce recalibrage face à cette baisse des taux qui se profile et qui est alimentée par le recul de l'inflation. Le plus important pour nous côté actions, c'est la vigueur du marché du travail et son impact sur les dépenses de consommation. Nous constatons une croissance positive continue du revenu disponible, qui a augmenté d'environ 5 % en août, et nous pensons qu'il s'agit là du principal moteur de la croissance économique. Nous connaissons tous l'importance des dépenses de consommation dans le PIB. Nous voulons donc nous assurer que nous ne nous dirigeons pas vers un cycle de contraction de l'emploi. Et pour moi, l'indicateur principal de cette évolution a toujours été les marges bénéficiaires des entreprises, qui continuent d'être saines.
Si vous regardez le deuxième trimestre, les marges bénéficiaires des entreprises ont augmenté. Nous restons donc convaincus que les licenciements ne vont pas s'accélérer, ce qui nous amène à penser que le marché de l'emploi va continuer à bien se porter, ce qui soutiendra les dépenses de consommation et ce que Greg appelle un futur atterrissage en douceur. Il s'agit donc d'un signe favorable au troisième trimestre. Nous avons clairement assisté à des changements au sein du marché lorsque la Fed a obtenu des chiffres d'inflation plus faibles, ce qui lui a permis d'entamer son cycle d'assouplissement. Une rotation sectorielle spectaculaire s'est alors mise en place rapidement en faveur des secteurs sensibles aux taux d'intérêt. Au troisième trimestre, les services aux collectivités et l'immobilier en ont profité. Il s'agit des secteurs les plus performants du marché, mais on peut également citer les financières et les secteurs cycliques de l'ancienne économie.
Mais nous pensons que ce phénomène est un peu prématuré. Car les investisseurs supposent que ces baisses de taux directeurs auront un impact considérable sur les perspectives pour 2025. Je pense qu'il est un peu tôt pour miser sur cela. Nous sommes donc un peu sceptiques. Il est très important à ce stade de se concentrer sur les secteurs où l'expansion des multiples est justifiée et sur ceux où elle ne l'est pas, car bon nombre des secteurs que j'ai mentionnés n'ont pas connu de révisions positives de leurs estimations de bénéfices depuis le début de l'année. Ils n'ont profité que de l'expansion de leurs multiples. Le marché part donc de l'hypothèse d'une accélération en 2025. Mais je pense qu'il est trop tôt pour se prononcer sur ce point. Si l'élargissement de la performance à certains segments du marché a été salutaire, nous pensons que d'autres segments sont un peu trop en avance à l'heure actuelle.
Castleton : OK. Cela fait très longtemps que le marché fait preuve d'un enthousiasme excessif à l'égard des baisses de taux directeurs et qu'il souhaite qu'elles soient beaucoup plus prononcées qu'elles ne l'ont déjà été. Il est donc logique de se concentrer sur les marchés de l'emploi. Y a-t-il d'autres facteurs macroéconomiques sur lesquels nous devrions porter notre attention ou sur lesquels vous vous concentrez en ce moment ?
Buckley : OK. Dans le même ordre d'idées, je pense que la productivité du travail est l'indicateur économique actuellement le plus sous-estimé. La productivité du travail est très importante pour augmenter le revenu disponible. Vous savez, lorsque la main-d'œuvre devient plus productive, les entreprises peuvent augmenter leurs employés parce qu'ils produisent davantage. C'est donc le moyen le plus facile pour nous de continuer à produire cet effet de richesse, qui stimule les dépenses de consommation, mais qui est également bon pour les marges des entreprises et pour s'assurer d'éviter la vague de licenciements que j'évoquais. Cette attention et les statistiques recueillies au cours des trois ou quatre derniers trimestres ont donc été très positives. La productivité est ressortie entre 2,5 % et 3 % durant la période, alors que la moyenne à long terme est de 1,5 %. C'est donc très positif. En outre, ces progrès ne tiennent pas compte des premiers bénéfices tirés de l'IA. Au cours des prochaines années, l'IA devrait nous maintenir dans une boucle de productivité plus élevée, ce qui devrait être très bon pour les marchés actions et la croissance économique. C'est donc un autre domaine sur lequel nous portons toute notre attention sur le plan macroéconomique.
Castleton : ma question s'adresse à vous deux, du point de vue de la gestion diversifiée, sur quel domaine vous concentrez-vous actuellement ?
Buckley : OK. Je commence ? Nous sommes optimistes à l'égard des deux classes d'actifs. Je suis sûr que Greg parlera des obligations, mais les rendements sont actuellement attractifs. Nous pensons que les rendements ont atteint un niveau qui permettra aux corrélations entre actions et obligations de revenir à leur niveau historique. C'est selon nous une bonne chose pour les investisseurs.
Mais dans l'ensemble, comme déjà mentionné, compte tenu des perspectives de consommation élevées, d'innovation et de productivité que nous entrevoyons, le contexte pour les actions demeure selon nous porteur. Nous reconnaissons cependant que le multiple du marché a augmenté. Il est un peu plus élevé que la moyenne de l'historique récent, en raison de cette anticipation de croissance plus rapide des bénéfices. Nous devons donc veiller à ce que ce soit bien le cas. Une fois encore, les obligations offrant de bons rendements, nous pensons qu'une exposition aux deux classes d'actifs constitue la bonne stratégie à adopter.
Je vais laisser Greg vous expliquer ce qui nous ferait changer d'avis...
Wilensky : avant d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais juste faire écho à ce qu'a dit Jeremiah dans la première partie de sa réponse. En effet, nous sommes arrivés à un point où non seulement les obligations génèrent des revenus, mais compte tenu du niveau initial des rendements et des perspectives économique, ainsi que des risques que nous courons si nous nous trompons, nous sommes très à l'aide avec l'idée que les obligations seraient bien placées pour servir d'amortisseur ou de couverture dans le cadre d'une stratégie multi-actifs si l'économie ne devait pas connaitre d'atterrissage en douceur. Cela nous rend globalement plus optimistes au moment de combiner ces classes d'actifs.
Concernant les facteurs susceptibles de modifier notre opinion, on peut citer quasiment tous les indicateurs déjà mentionnés. Si nous devions commencer à observer une forte dégradation de l'économie, et son impact sur les dépenses de consommation, les bénéfices et la rentabilité, cela pourrait nous amener à adopter une position plus conservatrice en matière d'allocation d'actifs. Nous serons donc attentifs à cela, en scrutant toujours les valorisations des deux classes d'actifs. Par ailleurs, du point de vue de la concurrence du capital, nous cherchons toujours à déterminer la classe d'actifs la plus attractive.
Il existe d'autres facteurs que nous pouvons certainement observer dans le paysage et que nous surveillons constamment. Mais nous essayons de ne pas trop en tenir compte dans nos décisions basées sur une vue prédictive. C'est notamment qui se passe sur le plan géopolitique. Je pense que la meilleure façon d'y faire face est d'être un peu plus réactif. Il convient de regarder ce qui se passe puis la façon dont le marché réagirait si une crise survenait, si les tensions augmentaient, au Moyen-Orient ou en Chine, par exemple. Nous examinons ce qui s'est passé et la façon dont les marchés réagissent. Et si nous déterminons que nous devons adopter une position plus conservatrice, nous allégerons alors l'exposition aux actions en faveur des obligations. Mais il est bien sûr difficile de prévoir certaines de ces choses à l'avance.
Castleton : bien noté. Je vous remercie. Ce que vous venez de dire est utile pour nos auditeurs. Je pense qu'on en fait beaucoup trop sur la supposée mort du portefeuille 60/40. Très clairement, les 40 % d'obligations sont revenues sur le devant de la scène pour servir d'amortisseur aux actions, et la capacité d'être flexible si les choses évoluaient est vraiment la raison pour laquelle vous possédez un portefeuille diversifié. C'est donc très utile.
Je voudrais me concentrer sur des opportunités fondamentales peut-être plus étroites au sein de vos deux classes d'actifs. Greg, je vais peut-être commencer par vous dans le domaine des obligations. Nous avons parlé des rendements qui sont à des niveaux qui n'avaient plus été atteints depuis très longtemps. Comment voyez-vous le contexte relatif au sein des obligations et du crédit en particulier ?
Wilensky : commençons donc par ce qui se passe dans le domaine du crédit. Pour nous, le crédit recouvre à la fois les obligations d'entreprises et les actifs titrisés. Si vous regardez les spreads de crédit des entreprises, d'un point de vue rétrospectif, ils semblent serrés par rapport à leurs moyennes historiques. Mais nous pensons que beaucoup de bonnes raisons permettent de justifier ces niveaux de spread. D'un point de vue fondamental, les perspectives macroéconomiques générales sont plutôt favorables. Les entreprises sont assez raisonnables en matière d'effet de levier et de risques qu'elles prennent dans leur bilan. La combinaison du contexte macroéconomique et du comportement des entreprises justifie donc le resserrement des spreads par rapport à leur moyenne historique.
De plus, les caractéristiques techniques du marché apparaissent globalement très porteuses. Si l'on considère la demande pour les actifs obligataires, il est clair que l'argent a afflué vers les obligations au cours de l'année écoulée. Et cela ne tient même pas compte des 7000 milliards de dollars stockés dans les fonds monétaires en attente de réinvestissement. La forte demande pour les actifs obligataires que nous observons devrait selon nous se poursuivre, ce qui devrait contribuer à maintenir les spreads à des niveaux inférieurs à leur moyenne.
Si l'on considère les secteurs ou sous-secteurs obligataires, les spreads des obligations d'entreprises semblent un peu plus serrés. S'agissant des actifs titrisés, on trouve les CMBS, les ABS ou les titres adossés à des créances hypothécaires résidentielles non garanties par des agences. Les spreads de ces actifs semblent relativement plus attractifs que ceux observés du côté des obligations d'entreprises. Du point de vue de la valeur relative, nous avons donc une préférence pour les actifs titrisés. Nous pensons que ces secteurs intègrent davantage des conditions moins favorables et vous protègent mieux en cas de non-réalisation du scénario d'atterrissage en douceur. I.
Castleton : je pense que c'est très bien de le dire. Lorsque les investisseurs cherchent à investir leurs liquidités dans des obligations, il est important de regarder le niveau de spread que vous obtenez, et de savoir quel spread vous permettra de bénéficier d'une meilleure protection à la baisse si les choses allaient de travers. Parce qu'il est impossible de prévoir ce qui va se passer. Je vous remercie donc d'avoir expliqué cela. L'autre question porte sur la duration. Alors, quelle est votre vue sur la duration ? Arrivons-nous trop tard ? Recèle-t-elle encore de la valeur ? Quelles sont vos réflexions en la matière, et quels sont les autres aspects que vous appréciez dans l'univers obligataire ?
Wilensky : s'agissant de la duration, il est important de rester agile, parce que si l'on réfléchit à l'année dernière, nous avons traversé plusieurs cycles. Nous avons d'abord pensé que le marché prévoyait trop de hausses de taux directeurs, puis trop de baisses, comme en toute fin d'année dernière. Et deux vagues se sont déjà produites cette année.
Avant même que la Fed n'entame son nouveau cycle en septembre, nous commencions à percevoir que le marché devenait assez agressif dans l'anticipation de la trajectoire future des baisses de taux directeurs. Nous pensions alors que la duration devenait moins attractive. Mais une semaine plus tard, cela avait déjà changé. Maintenant, après la publication des chiffres sur l'emploi américain et la forte baisse des taux, je pense que le calcul a changé et que nous apprécions un peu plus la duration prise de façon isolée. En particulier dans le contexte des portefeuilles multi-actifs, elle accentue la capacité des obligations à servir de couverture si l'économie ralentissait plus que nous ne le pensons. Il s'agit donc d'une composante que nous examinons et sur laquelle nous pourrions nous pencher davantage aujourd'hui.
Castleton : c'est très bien. Merci. Encore une question pour vous, puis nous passerons à la partie actions. Quelles sont vos perspectives concernant les nouvelles émissions d'obligations d'entreprises américaines ? Vous avez mentionné les obligations entreprises qui évoluent dans un contexte favorable. Mais quelles sont les opportunités qui émergent dans ce domaine ?
Wilensky : les émissions d'obligations entreprises et d'actifs de crédit plus généralement ont été très soutenues cette année. Depuis le début de l'année, plus de 1 200 milliards de dollars d'obligations d'entreprises investment grade ont été émises. Je pense que les prévisions pour l'ensemble de l'année atteindront probablement un record, si on exclut 2020. Le volume d'émissions a donc été très élevé cette année. Et je pense que cela a été positif à bien des égards. Tout d'abord, nous avons constaté qu'un volume élevé d'émissions répondait à une demande encore plus forte, ce qui nous ramène aux facteurs techniques. Cela s'explique en partie par l'afflux d'argent mais aussi par les niveaux élevés de rendement. Ainsi, même si les spreads sont supérieurs à la normale, les rendements n'ont jamais été aussi élevés depuis la crise financière mondiale, ce qui incite les investisseurs à se tourner vers ce segment de marché. C'est donc encourageant.
Autre aspect encourageant, les investisseurs ont commencé à parler du mur de maturités qui arrive en 2025 et 2026 et du fait que le marché des nouvelles émissions, qu'il s'agisse d'investment grade, de high yield ou de titrisations, fonctionnait très bien. Les entreprises peuvent émettre de la dette, à l'exception peut-être de celles en grande difficulté, et cela alimente une boucle fondamentale favorable dans la mesure où elles sont en mesure de refinancer leurs échéances futures, ce qui les place dans une position rassurante pour l'avenir. Une partie de la dette émise depuis le début de l'année, notamment le surcroit d'émissions, s'explique selon nous par un effet d'anticipation en raison des élections à venir, les entreprises souhaitant se refinancer plus tôt au cas où il y aurait de la volatilité ou de l'incertitude à l'avenir. Le rythme des émissions devrait donc se ralentir un peu au cours des deux derniers mois de l'année, mais je continue de penser que le volume sera plus proche de la moyenne que supérieur à celle-ci.
Castleton : OK, très bien. Merci pour cette perspective. Passons à vous, Jeremiah. Parlez-nous un peu plus des actions. Vous avez mis l'accent au début de notre échange sur l'importance de la productivité du travail. Y a-t-il des tendances ou des évolutions récentes que vous avez observées en matière de productivité ou d'innovation ? Nous devrons certainement évoquer l'IA à cette occasion.
Buckley : la forte productivité que nous observons aujourd'hui est selon mois le résultat des dépenses technologiques et de recherche & développement réalisées ces dernières années. La pandémie a accéléré cette transition, ces dépenses technologiques et le passage au cloud. Nous pensons que l'IA générative crée une transformation qui permettra de passer au niveau supérieur. Le revenu par employé devrait selon nous suivre une pente ascendante. Si nous regardons les graphiques à long terme du S&P 500 et du revenu par employé, nous constatons que l'émergence des ruptures technologiques s'accompagne d'une hausse de la productivité.
Encore une fois, nous sommes au tout début de l'adoption de l'IA générative. Et nous observons que beaucoup d'entreprises sont en train de s'y mettre pour l'expérimenter. Mais les premiers résultats sont vraiment impressionnants. J'étais auparavant analyste industriel et nous nous réjouissions à l'époque lorsqu'une entreprise affichait une productivité de 6 % parce qu'elle utilisait la méthode 6 Sigma. Nous parlons désormais de multiples pour la productivité du travail. Cette opportunité d'accélérer la croissance des revenus grâce au développement, la distribution, et l'optimisation de davantage de produits sur le marché auprès des consommateurs, va également se traduire par une productivité du travail et des gains d'efficacité susceptibles selon nous d'améliorer les marges à long terme. Nous pensons donc que cette technologie est vraiment, encore une fois, de nature à transformer l'économie. De notre point de vue, investir dans les infrastructures, c'est non seulement investir dans les semi-conducteurs et les fournisseurs de services cloud, mais c'est aussi investir dans les services aux collectivités qui devraient voir la demande d'électricité augmenter. Les entreprises industrielles qui fournissent des services de refroidissement ou certains des composants électriques nécessaires continueront également à bénéficier de cette tendance. Je sais que beaucoup d'entre elles ont déjà généré une grande partie des gains de marché, mais nous pensons que les perspectives de croissance restent très positives. Au fil du temps, nous aurons besoin que les entreprises bénéficient encore plus de ces avantages.
J'ai indiqué qu'il était encore tôt et qu'il s'agissait d'une expérience. Nous avons besoin que ces entreprises se rendent compte de ces avantages et obtiennent un retour sur toutes ces dépenses en matière d'IA. C'est donc un élément essentiel. Nous pensons que cela concernera d'abord les plus grandes entreprises. Je suis partial, mais je pense que les grandes capitalisations américaines sont vraiment bien positionnées sur les prochaines années en raison de ce besoin de mise à l'échelle et de la quantité de données nécessaires pour améliorer la stratégie et l'efficacité grâce à l'IA. Nous pensons donc que les entreprises qui ont été pionnières dans l'adoption de l'IA et qui disposent des budgets de recherche & développement et de technologie nécessaires pour tirer parti de cette transformation seront aussi les premières à en bénéficier. Nous pensons donc que le phénomène s'étendra non seulement aux acteurs des infrastructures, mais aussi aux entreprises qui adopteront rapidement cette technologie. Ces entreprises seront également bénéficiaires de l'IA.
Castleton : c'est la question que j'allais poser. Il y a beaucoup de débats sur toutes les dépenses en cours et sur la manière dont elles vont se répercuter sur les bénéfices. Vous semblez optimiste, mais vous jouez la carte de la prudence pour le moment.
Buckley : nous avons en effet assisté à une accélération significative des dépenses d'investissement. Et tout indique aujourd'hui que nous aurons probablement un retour sur investissement. Mais il est important de continuer à surveiller cela et de s'assurer qu'il n'y a pas de surinvestissement. Nous entrons dans une période où ces investissements doivent être rationalisés. Ces surinvestissements seraient préjudiciables pour l'économie en général. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous pourrions envisager d'ajuster l'attractivité entre actions et obligations : si nous n'obtenons pas de retour sur ce capital parce qu'il est à l'origine d'une grande partie de la croissance économique. Nous devons veiller à ce que les retours sur investissement se concrétisent au fil du temps. Mais jusqu'à présent, ce sont surtout les hyperscalers qui en tirent parti. La demande de serveurs et de semi-conducteurs reste très positive.
Castleton : très bien. Mais le monde ne se résume pas à l'IA. Quelles sont les autres opportunités que vous identifiez ?
Buckley : il existe un domaine qui recèle selon nous toujours de nombreuses opportunités. Il s'agit du secteur de la santé. Au cours des dernières années, nous avons assisté à des avancées scientifiques considérables dans un certain nombre de domaines thérapeutiques, qu'il s'agisse de l'oncologie, de l'immunologie, du diabète, et aujourd'hui de l'obésité, sujet qui fait actuellement la une des journaux. Nous pensons donc que cette R&D continuera à générer une croissance attractive.
L'autre aspect de la santé que nous apprécions, c'est que ce secteur est à la fois défensif et offensif. Son côté offensif vient de l'amélioration continue dans la R&D et l'innovation qui en découle. Mais il est évident que si nous devions connaître un ralentissement économique plus important que prévu, les produits pharmaceutiques et biotechnologiques représentent clairement une source de stabilité. Il est en effet peu probable que leurs volumes diminuent de manière significative en cas de retournement. Nous aimons donc cet aspect de la santé.
Il existe d'autres secteurs très intéressants comme les services financiers. Avec la baisse des taux d'intérêt, les marchés de capitaux seront probablement mieux orientés qu'ils ne l'ont été ces deux dernières années. Pendant la pandémie, le secteur a été très actif. Puis, nous avons connu une période d'accalmie une fois les financements accordés, si bien que l'activité a tourné au ralenti. Et comme le volume d'émissions de dette est très élevé cette année, nous pensons que les émissions d'actions devraient dorénavant se redresser. Nous pensons donc qu'il s'agit d'une opportunité. En outre, la forte volatilité que nous observons sur le marché soutient plutôt l'activité de nombreux acteurs financiers qui fournissent par exemple des services de négociation ou des plateformes d'échanges modernes.
Enfin, parlons des dépenses de consommation que nous avons évoquées plus tôt. Certes, les consommateurs ont dû faire des choix en raison de la hausse de l'inflation au cours des deux dernières années, mais leurs situations financières demeurent solides. Ils ont vu le prix de leur logement s'apprécier et la valeur de leur portefeuille d'investissement progresser. En outre, ils perçoivent aujourd'hui des intérêts très corrects de leurs fonds monétaires. Nous pensons donc que cela devrait continuer à stimuler les dépenses cycliques. Les voyages et les expériences de divertissement continuent d'être des domaines de forte croissance qui suscitent notre enthousiasme.
Castleton : et vous, Greg ?
Wilensky : certaines de ces idées recoupent les concepts dont Jeremiah parlait tout à l'heure quand nous évoquions l'IA. Cela crée une énorme demande pour les centres de données. Nous voyons beaucoup de centres de données financés par le marché de la titrisation, via des CMBS ou des ABS. Ces transactions sont essentiellement adossées à des baux à long terme accordés à certains des grands hyperscalers qui disposent de notations de crédit élevées. Mais cela signifie généralement que leurs obligations offrent des spreads très serrés. Nous pensons donc qu'il existe des opportunités pour les investisseurs d'obtenir de meilleurs spreads tout en maintenant une qualité de crédit élevée et en conservant des portefeuilles dominés par des actifs conservateurs.
Dans d'autres domaines, comme le marché du logement où nous avons constaté un ralentissement des taux de rotation en raison des taux d'emprunt élevés, le volume d'émissions a augmenté dans certains segments tels que les prêts hypothécaires de second rang utilisés pour financer des rénovations, ou les prêts hypothécaires accordés aux constructeurs qui réaménagent des projets ou des logements. Encore une fois, il s'agit généralement d'actifs de très grande qualité qui offrent des spreads intéressants par rapport aux obligations d'entreprises. Il s'agit donc d'un domaine que les investisseurs peuvent regarder pour conserver un niveau élevé de qualité et de rendement dans leurs portefeuilles.
Enfin, Jeremiah a également mentionné un autre sujet qui touche les secteurs bancaire et financier : la baisse des taux directeurs se traduit par une baisse des taux de dépôt. Les marges d'intérêt nettes des banques sont donc plus élevées, ce qui est un facteur de soutien pour les émetteurs bancaires. Toutefois, les investisseurs doivent être conscients que les spreads du secteur bancaire se sont réduits l'année dernière par rapport aux entreprises industrielles. Les prix de marché intègrent déjà une partie de ce phénomène.
Castleton : très bien. C'était très inspirant. Vous avez passé en revue un grand nombre d'exemples fondamentaux très intéressants, ainsi que les perspectives économiques. Un dernier mot pour les auditeurs et les investisseurs, sur les avantages d'une stratégie Balanced, ou sur tout ce que vous pensez qu'ils devraient retenir avant de conclure ?
Buckley : mon commentaire, ou plutôt mon conseil, serait de rester investi. En tant qu'investisseurs, nous négligeons souvent le coût d'opportunité que représente le fait de rester en monétaire. La plupart du temps, vous pouvez obtenir des rendements plus élevés avec les obligations, vous pouvez obtenir des performances à long terme plus élevées avec les actions. Mais souvent, lorsque les marchés sont volatils, les investisseurs sont effrayés par les actifs risqués. Si vous manquez la reprise, vous avez souvent l'impression que c'est pire d'investir en plein milieu de ces périodes de volatilité. Mais vous loupez alors une grande partie des performances que ces actifs risqués procurent ensuite au fil du temps. Je pense donc qu'il est important de choisir un profil de risque approprié, mais de rester investi et d'apprécier le coût d'opportunité de rester en monétaire.
Castleton : c'est une excellente conclusion. J'ai vu passé des recherches récemment sur ce sujet. Historiquement, les investisseurs ont eu tendance à ne pas sortir de manière significative des marchés monétaires avant que les taux court terme ne passent sous les 2 %, ce qui est très loin d'être le cas aujourd'hui. Vous avez présenté les options en matière d'obligations et d'actions vers lesquelles les investisseurs peuvent se tourner aujourd'hui, en particulier si vous pouvez privilégier les fondamentaux que sont la productivité du travail, la croissance des bénéfices ainsi que les meilleurs spreads offerts par les marchés obligataires. Nous vous remercions donc de nous avoir présenté un panorama complet des obligations, des actions et de la gestion multi-actifs, et espérons que cet échange vous a été utile.
Pour en savoir plus sur Janus Henderson, vous pouvez télécharger d'autres épisodes de Global Perspectives, quel que soit l'endroit où vous recevez vos podcasts, ou visiter le site janushenderson.com. Je suis Lara Castleton et j'ai eu le plaisir d'animer ce podcast. Merci. À bientôt.
Le point de base (pb) est égal à 1/100 de point de pourcentage. 1 point de base = 0,01 %, 100 points de base = 1 %.
Le spread de crédit est la différence de rendement entre des titres de même échéance, mais de qualité de crédit différente. En règle générale, un élargissement du spread traduit une dégradation de la qualité de la signature des entreprises emprunteuses, tandis qu’un resserrement du spread est le signe d’une amélioration de la qualité de la signature.
La duration mesure la sensibilité du cours d’une obligation aux variations des taux d’intérêt. Plus la duration d’une obligation est élevée, plus celle-ci est sensible aux variations des taux d’intérêt et vice versa.
La masse salariale non agricole, également connue sous le nom de « non-farms » ou « NFP », est un décompte mensuel du nombre d'emplois occupés dans le secteur privé et les agences gouvernementales américaines. Cet indicateur est publié chaque mois par le Bureau des statistiques du travail des États-Unis. Il exclut les personnes qui travaillent dans l'agriculture, chez les ménages privés, dans les organisations à but non lucratif ou dans l'armée.
L’indice S&P 500®reflète la performance des grandes capitalisations américaines et représente la performance des marchés actions américains.
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Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.
Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.
Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.
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Informations importantes :
Veuillez consulter, ci-dessous, les informations importantes relatives aux fonds visés dans cet article.
- Les actions/parts peuvent perdre rapidement de la valeur et impliquent généralement des niveaux de risques plus élevés que les obligations ou les instruments du marché monétaire. La valeur de votre placement peut par conséquent chuter.
- L’émetteur d’une obligation (ou d’un instrument du marché monétaire) peut devenir incapable ou refuser de payer les intérêts ou de rembourser le capital au Fonds. Si tel est le cas ou si le marché considère cette éventualité comme pertinente, la valeur de l’obligation chutera.
- Lorsque les taux d’intérêt augmentent (ou baissent), le cours des différents titres sera influencé de différentes manières. Plus particulièrement, la valeur des obligations baisse généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent. Ce risque est généralement corrélé à l’échéance de l’investissement dans l’obligation.
- Le Fonds investit dans des obligations à haut rendement (non « investment grade ») qui offrent généralement des taux d’intérêt plus élevés que les obligations de type « investment grade », mais qui sont plus spéculatives et plus sensibles aux changements défavorables des conditions du marché.
- Un Fonds fortement exposé à une région géographique ou à un pays donné implique des risques plus importants qu’un Fonds plus largement diversifié.
- Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réaliser ses objectifs d’investissement. Cela peut générer un « effet de levier », qui peut amplifier les résultats d’un investissement, et les gains ou les pertes pour le Fonds peuvent être supérieurs au coût de l’instrument dérivé. Les instruments dérivés présentent également d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
- Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
- Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
- Tout ou partie des frais courants peuvent être prélevés sur le capital, ce qui peut éroder le capital ou réduire le potentiel de croissance du capital.
- Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
- Outre le revenu, cette catégorie d’actions peut distribuer des plus-values réalisées et non réalisées en plus du capital initialement investi. Les frais, charges et dépenses sont également déduits du capital. Les deux facteurs peuvent se traduire par une érosion du capital et un potentiel réduit de croissance du capital. Les investisseurs sont également informés que les distributions de cette nature peuvent être considérées (et imposables) en tant que revenu en fonction de la législation fiscale locale.
Risques spécifiques
- Les actions/parts peuvent perdre rapidement de la valeur et impliquent généralement des niveaux de risques plus élevés que les obligations ou les instruments du marché monétaire. La valeur de votre placement peut par conséquent chuter.
- L’émetteur d’une obligation (ou d’un instrument du marché monétaire) peut devenir incapable ou refuser de payer les intérêts ou de rembourser le capital au Fonds. Si tel est le cas ou si le marché considère cette éventualité comme pertinente, la valeur de l’obligation chutera.
- Lorsque les taux d’intérêt augmentent (ou baissent), le cours des différents titres sera influencé de différentes manières. Plus particulièrement, la valeur des obligations baisse généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent. Ce risque est généralement corrélé à l’échéance de l’investissement dans l’obligation.
- Les marchés émergents exposent le Fonds à une volatilité plus élevée et à un risque de perte plus important que les marchés développés ; ils sont susceptibles aux événements politiques et économiques défavorables, et peuvent être moins bien réglementés avec des procédures de garde et de règlement moins robustes.
- Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réaliser ses objectifs d’investissement. Cela peut générer un « effet de levier », qui peut amplifier les résultats d’un investissement, et les gains ou les pertes pour le Fonds peuvent être supérieurs au coût de l’instrument dérivé. Les instruments dérivés présentent également d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
- Si le Fonds détient des actifs dans des devises autres que la devise de référence du Fonds ou si vous investissez dans une catégorie d’actions/de parts d’une devise différente de celle du Fonds (sauf si elle est « couverte »), la valeur de votre investissement peut être soumise aux variations des taux de change.
- Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
- Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
- Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
Risques spécifiques
- L’émetteur d’une obligation (ou d’un instrument du marché monétaire) peut devenir incapable ou refuser de payer les intérêts ou de rembourser le capital au Fonds. Si tel est le cas ou si le marché considère cette éventualité comme pertinente, la valeur de l’obligation chutera.
- Lorsque les taux d’intérêt augmentent (ou baissent), le cours des différents titres sera influencé de différentes manières. Plus particulièrement, la valeur des obligations baisse généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent. Ce risque est généralement corrélé à l’échéance de l’investissement dans l’obligation.
- Le Fonds investit dans des obligations à haut rendement (non « investment grade ») qui offrent généralement des taux d’intérêt plus élevés que les obligations de type « investment grade », mais qui sont plus spéculatives et plus sensibles aux changements défavorables des conditions du marché.
- Certaines obligations (obligations remboursables par anticipation) donnent à leurs émetteurs le droit de rembourser le capital par anticipation ou de prolonger l’échéance. Les émetteurs peuvent exercer ces droits lorsqu’ils sont favorables, ce qui peut avoir une incidence sur la valeur du fonds.
- Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réaliser ses objectifs d’investissement. Cela peut générer un « effet de levier », qui peut amplifier les résultats d’un investissement, et les gains ou les pertes pour le Fonds peuvent être supérieurs au coût de l’instrument dérivé. Les instruments dérivés présentent également d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
- Si le Fonds détient des actifs dans des devises autres que la devise de référence du Fonds ou si vous investissez dans une catégorie d’actions/de parts d’une devise différente de celle du Fonds (sauf si elle est « couverte »), la valeur de votre investissement peut être soumise aux variations des taux de change.
- Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
- Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
- Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
- Outre le revenu, cette catégorie d’actions peut distribuer des plus-values réalisées et non réalisées en plus du capital initialement investi. Les frais, charges et dépenses sont également déduits du capital. Les deux facteurs peuvent se traduire par une érosion du capital et un potentiel réduit de croissance du capital. Les investisseurs sont également informés que les distributions de cette nature peuvent être considérées (et imposables) en tant que revenu en fonction de la législation fiscale locale.