Graphique à examiner : Les dépenses de défense européennes augmentent

Source : OTAN, Dépenses de défense des pays de l’OTAN (2014-2024), 17 juin 2024. PIB = produit intérieur brut. OTAN = Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, une alliance militaire intergouvernementale transnationale de 32 États membres (30 européens et deux nord-américains). Les données excluent l’Islande, qui n’a pas de forces armées.

Pendant des décennies, les budgets de défense en Europe n’ont connu que peu ou pas de croissance. Mais face à de nouvelles tensions géopolitiques et à un changement à la tête de la Maison-Blanche, les dépenses de défense dans la région sont sur le point d’augmenter.

Les pays situés à proximité de la Russie ont déjà considérablement augmenté leurs dépenses de défense en pourcentage de leur produit intérieur brut (PIB), la Pologne s’engageant à consacrer plus de 4 % de son PIB en 2024, contre moins de 2 % il y a dix ans. Plus récemment, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que l’UE prévoyait d’activer un mécanisme permettant aux États membres d’augmenter considérablement leurs dépenses de défense sans avoir à procéder à des coupes ailleurs. Elle a également proposé de prêter jusqu’à 150 milliards d’euros (158 milliards de dollars) aux gouvernements de l’UE pour se réarmer alors que l’on s’inquiète de l’affaiblissement du soutien américain à l’Ukraine.

Certains pays ont déjà pris des mesures. Cette année, le Royaume-Uni s’est engagé à augmenter ses dépenses de défense d’environ 2,3 % du PIB en 2024 à 2,5 % d’ici 2027 (et vise un niveau de 3 % les années suivantes) et le Danemark a annoncé qu’il augmenterait ses dépenses de défense à plus de 3 % du PIB en 2025 et 2026. En outre, le nouveau gouvernement allemand a récemment déclaré qu’il lancerait un fonds de 500 milliards d’euros (528 milliards de dollars) pour investir dans des projets d’infrastructure et qu’il modifierait la constitution pour exclure les dépenses de défense des limites de dépenses budgétaires.

Ce changement de politique a contribué à soutenir les actions du secteur de la défense en dehors des États-Unis. Jusqu’à récemment, cependant, de nombreuses actions se négociaient à des valorisations qui reflétaient des taux de croissance bien plus faibles. L’une des raisons possibles est qu’après plus d’une décennie de surperformance des États-Unis, les investisseurs semblent avoir fait une croix sur les actions étrangères. Mais face à l’évolution du contexte géopolitique, les investisseurs pourraient vouloir reconsidérer leur position.

Nous sommes à un tournant pour les politiques budgétaire, commerciale et de défense, et nous pensons que la volatilité qui en résulte crée des déconnexions dont les investisseurs peuvent tirer parti. La défense en est un exemple. En dehors des États-Unis, le secteur a toujours connu une croissance très lente. Mais à mesure que les alliances géopolitiques évoluent, nous nous attendons à ce que les recettes de la défense en dehors des États-Unis augmentent, et nous pensons que les marchés commencent seulement à rattraper ce potentiel d’accélération de la croissance. – Julian McManus

Les titres étrangers s’accompagnent de risques supplémentaires, dont la fluctuation des devises, l’incertitude politique et économique, une volatilité accrue, une liquidité moindre et des normes différentes en matière de reporting financier et de communication d’informations, autant de facteurs qui sont amplifiés sur les marchés émergents.

La volatilité mesure le risque en utilisant la dispersion des performances pour un investissement donné.