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Zoom sur la recherche : les négociations sur les prix de Medicare et leur impact sur l'industrie pharmaceutique

Luyi Guo, analyste au sein des équipes Global Research et Healthcare, indique que l'impact des prix négociés des médicaments, dont les premiers ont été annoncés par Medicare en août, a été moins important que ce que l'on craignait. Néanmoins, cette politique contribue à inciter l'industrie pharmaceutique à reconstituer son portefeuille de nouvelles molécules, ce qui pourrait profiter aux investisseurs à long terme.

Luyi Guo, PhD, CFA

Luyi Guo, PhD, CFA

Analyste de recherche


17 septembre 2024
4 minutes de lecture

Principaux points à retenir :​

  • Les prix des dix premiers médicaments ayant fait l'objet de tractations avec les laboratoires pharmaceutiques dans le cadre de Medicare ont été annoncés en août et l'impact sur l'industrie pharmaceutique a été conforme aux estimations, voire légèrement meilleur.
  • De nombreux médicaments faisaient déjà l'objet de remises significatives ou étaient sur le point de perdre la protection de leur brevet, ce qui n'a donné lieu qu'à des rabais progressifs.
  • Mais comme de plus en plus de médicaments feront l'objet de négociations dans les années à venir, l'industrie redouble d'efforts en matière d'innovation, ce qui pourrait créer de la valeur pour les investisseurs à long terme.

Les prix des dix premiers médicaments ayant fait l'objet de tractations avec les grands laboratoires dans le cadre de Medicare ont été déterminés, et l'impact sur l'industrie pharmaceutique est meilleur que ce que beaucoup craignaient. Au total, les Centers for Medicare and Medicaid Services (CMS) estiment que si les réductions avaient été appliquées en 2023, Medicare aurait dépensé environ 22 % de moins pour les traitements, ce qui correspond à une économie totale de 6 milliards de dollars.

Si 22 % peut sembler beaucoup, l'effet net sera probablement beaucoup plus faible pour de nombreuses entreprises. En effet, la plupart des médicaments non génériques offrent déjà des remises substantielles pour être inclus dans les formulaires des régimes d'assurance, y compris Medicare. En outre, les remises accordées par les CMS sont basées sur les prix de 2023. Toutefois, les prix nets de ces médicaments devraient déjà baisser avant 2026, date à laquelle le plafonnement des prix de Medicare entrera en vigueur, en raison de la concurrence sur le marché et/ou de la perte d'exclusivité.

Farxiga, par exemple, qui est prescrit à certains patients souffrant de diabète, de maladies cardiaques ou de déficiences rénales, a fait l'objet d'une baisse de 68 % lors des négociations. Mais après les remises, le rabais supplémentaire est probablement plus proche de 10 %, voire moins. Le traitement immunosuppresseur Stelara, qui permet de lutter contre des syndromes comme la maladie de Crohn, a fait l'objet d'une réduction de 66 % par rapport à son prix catalogue. Mais la protection du brevet de ce traitement phare devrait prendre fin en 2025, ce qui rend la baisse de prix pratiquement sans objet.

Points à retenir par les investisseurs

Le soulagement du marché face à ce résultat s'est reflété dans les performances boursières. Au mois d'août, un indice de valeurs pharmaceutiques a progressé de plus de 7 %[i], les entreprises ayant indiqué que les négociations n'auraient qu'un impact minime sur leurs activités. (En comparaison, l'indice S&P 500® a gagné 3,8 % au cours de la même période).

Il est important de garder à l'esprit qu'en vertu de l'Inflation Reduction Act (IRA) — la loi de 2022 sur la réduction de l'inflation qui a rendu possible les négociations dans le cadre de Medicare — un plafonnement des prix pour les nouveaux médicaments sera établi chaque année. En outre, rien ne garantit que les remises futures ne seront pas plus agressives. De plus, tel qu'il est actuellement rédigé, l'IRA désavantage les médicaments brevetés à base de petites molécules car, alors que les produits biologiques disposent d'un délai total de 13 ans à compter de leur lancement avant qu'un plafonnement des prix ne soit appliqué, les petites molécules ne disposent que d'un délai de neuf ans. Les experts du secteur avertissent que les investissements dans ces derniers pourraient diminuer en conséquence, certains groupes pharmaceutiques ayant déjà annoncé leur intention de se détourner des petites molécules au sein de leur portefeuille de nouveaux développements au profit de produits biologiques tels que les thérapies cellulaires et géniques, les conjugués anticorps-médicaments (ADC) et les activateurs de lymphocytes T.

Toutefois, on peut également espérer que le Congrès s'efforce d'harmoniser le traitement des petites molécules et des produits biologiques, en particulier si la loi a un impact négatif sur les choix futurs des patients dans des domaines thérapeutiques tels que l'oncologie et les neurosciences.

Entre-temps, l'innovation ne manque pas dans le secteur, et de nombreux groupes pharmaceutiques, forts d'une trésorerie et d'une capacité d'endettement estimées à 1 000 milliards de dollars, s'efforcent de développer et de diversifier leur portefeuille de molécules. D'ailleurs, selon un rapport du secteur, l'activité de fusion & acquisition est en passe, cette année, de dépasser le record de 26 transactions de 2023[ii]. La plupart de ces acquisitions ciblent les nouveaux médicaments mentionnés plus haut et, ces derniers mois, certaines valeurs du secteur pharmaceutiques ont bénéficié d'annonces encourageantes concernant ces médicaments.

D'autres pourraient se profiler à l'horizon. Au second semestre, des résultats d'essais cliniques sont attendus dans les domaines de l'obésité, du lupus, de la schizophrénie et de la dépression. Selon nous, les investisseurs qui continuent de privilégier les groupes pharmaceutiques qui investissent dans l'innovation et qui améliorent la visibilité de leurs projets de recherche & développement pourraient en tirer profit.

En chiffres – Plafonnement des prix de Medicare

  • 79 % la remise la plus élevée par rapport au prix catalogue parmi les médicaments ayant fait l'objet de tractations en 2024 (il s'agit de Januvia, un traitement contre le diabète)
  • 38 % réduction la plus faible (pour Imbruvica, un inhibiteur de cellules B qui traite les cancers du sang)
  • 70 à 75 % Réduction estimée de la plupart des médicaments anciens avant les négociations de prix, grâce à la concurrence sur le marché et aux rabais
  • 9 ou 13 ans Période d'exemption négociée pour les petites molécules et les produits biologiques, respectivement

*Source : Centers for Medicare and Medicaid Services, Janus Henderson Investors, à fin août 2024.

[i] Bloomberg, entre le 1er et le 30 août 2024. Basé sur l'indice S&P 500 Pharmaceutical Industry, un indice de référence des entreprises classées dans le secteur pharmaceutique au sein du S&P 500.

[ii] Jefferies, le 25 août 2024. Comprend les transactions d'une valeur ≥500 millions de dollars.

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