En bref : le retour du choc Trump
Si le retour de Donald Trump à la Maison Blanche devrait stimuler encore davantage l'économie américaine, le gérant Oliver Blackbourn souligne l'optimisme avec lequel les marchés financiers ont dans un premier temps réagi.
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Principaux points à retenir :
- La réélection de Donald Trump annonce la poursuite et probablement l'amplification des mesures de relance économique.
- L'annonce des résultats des élections américaines a suscité un optimisme sur les marchés actions mondiaux, les contrats à terme indiquant une ouverture en forte hausse pour les principaux indices américains.
- Les possibles baisses d'impôts et nouvelles mesures de relance alimentent la forte performance des petites et moyennes capitalisations américaines, ainsi que du dollar, mais posent un problème pour les bons du Trésor américain, car la Réserve fédérale pourrait être moins disposée à réduire ses taux directeurs.
Comme les anticipations de marché le suggéraient depuis un certain temps, les élections américaines, qui ont divisé le pays, ont une nouvelle fois envoyé Donald Trump à la Maison-Blanche, ce dernier sortant vainqueur de Kamala Harris. En outre, les républicains ont remporté le Sénat, avec plus de 50 sièges, et sont en bonne position pour contrôler la Chambre des représentants, bien que l'issue reste trop incertaine pour la plupart des observateurs à l'heure où nous écrivons ces lignes. Ce résultat devrait se traduire par un renforcement des mesures de relance de l'économie américaine, même si l'ampleur de ces mesures dépendra du niveau de contrôle du Congrès par les Républicains.
Comme prévu, après un événement aussi important, les investisseurs ont réagi sans délai avant même l'ouverture des marchés américains. Les marchés à terme suggèrent que le S&P 500 ouvrira en hausse de plus de 2 % et le NASDAQ en hausse de 1,7 %. Toutefois, les composantes du marché américain qui sortent du lot sont les indices S&P Midcap 400 et Russell 2000, dont les contrats à terme affichent des gains de plus de 4 % et 5 % respectivement. Cela n'est pas surprenant étant donné les indications selon lesquelles les Républicains chercheront à maintenir les baisses d'impôts existantes, voire à les accentuer. Le résultat le plus surprenant jusqu'à présent est peut-être la vigueur des marchés actions en dehors des États-Unis. Les actions européennes et japonaises affichent de bonnes performances, et l'ampleur de la baisse en Chine est peut-être moins importante que ce que beaucoup craignaient, malgré l'impact négatif du positionnement du nouveau président sur les échanges mondiaux. Le dollar américain se renforce par rapport à toutes les autres devises, les marchés intégrant l'impact potentiel d'un durcissement des droits de douane sur les importations ainsi que d'éventuelles nouvelles baisses de taux directeurs par la Réserve fédérale. Les rendements du Trésor américain se sont fortement tendus, en raison des révisions continues des anticipations en matière de taux d'intérêt et du potentiel haussier de l'inflation.
Passer des discours aux actes
Les marchés vont probablement commencer à réfléchir à la manière dont la rhétorique républicaine se traduira en mesures politiques, et chaque déclaration au cours des prochains mois sera passée au crible pour y déceler le moindre indice. L'opinion générale étant que les deux partis auraient de toute façon continué à creuser les déficits budgétaires, il est probable que l'économie américaine restera tributaire de la croissance alimentée par les mesures de relance. L'impact de ces mesures sur la Réserve fédérale (Fed) pourrait prendre un certain temps avant d'apparaître clairement, car la banque centrale sera réticente à prendre quoi que ce soit pour argent comptant tant que l'orientation politique n'aura pas été précisée.
Les marchés devront attendre de voir si la Fed aura la volonté et la capacité de s'opposer à l'emballement de l'économie. L'économie américaine se porte bien, comme en témoignent la croissance annualisée de 2,8 % au troisième trimestre et la série de surprises positives dans les indicateurs. Toutefois, avec la perspective de moindres baisses des taux directeurs, des marchés obligataires déjà préoccupés par la montagne de dettes américaines et la tension des rendements des bons du Trésor à long terme, les investisseurs doivent veiller à ce que la thématique de « taux plus élevés pour longtemps » ne commence pas à poser un problème à l'économie. Un atterrissage en douceur semble largement acquis, mais certaines composantes de l'économie présentent des failles qui pourraient s'élargir si les baisses de taux directeurs ne se concrétisent pas suffisamment. Pour l'instant, les marchés se concentrent sur le potentiel haussier induit par la levée des incertitudes après les élections et sur la perspective d'une politique favorable à la croissance.
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