En bref : NVIDIA est toujours plus en expansion qu'en crise
Notre gérant Richard Clode a participé à la dernière audioconference sur les résultats de NVIDIA. Il met en avant les principaux points à prendre en compte par les investisseurs sur l’entreprise ainsi que sur la vague technologique de l’IA générative de manière plus générale.

3 minutes de lecture
Principaux points à retenir :
- Les problèmes initiaux à court terme liés à la montée en puissance d’une chaîne d’approvisionnement incroyablement complexe pour les systèmes Blackwell (puces d’IA) au niveau des racks semblent maintenant appartenir au passé.
- À plus long terme, NVIDIA a souligné les arguments en faveur d’une nouvelle loi d’échelle exponentielle de l’IA applicable aux modèles de raisonnement dits « test-time scaling », ainsi que du paradoxe de Jevon pour stimuler la croissance future des infrastructures de l’IA.
- L’équipe se tourne vers la conférence GTC de NVIDIA en mars, où la société dévoilera sa gamme nouvelle génération de puces d’IA ainsi que d’autres innovations.
Comme toujours, le fondateur et PDG de NVIDIA Jensen Huang est très conscient des craintes de marché à l'égard des dépenses excessives des entreprises dans la mise en place des infrastructures d'IA et a cherché à les atténuer de front lors de sa audioconference sur les résultats. La société prévoit également de fournir plus de détails sur ses dernières puces Blackwell Ultra, Rubin et Vera et sur une multitude d'autres innovations présentées dans sa feuille de route nouvelle génération durant sa conférence GTC sur l'IA et la technologie en mars, à un moment où la société cherche à faire sortir son titre d'une période d'assimilation de l'actualité d'une durée de huit mois.
Nous résumons ici 4 points clés de sa conférence de presse sur les résultats :
1 Quels sont les problèmes d'approvisionnement de Blackwell ?
Après avoir connu des difficultés lors de la mise en service initiale d'un système au niveau des racks très complexe et inaugural, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 11 milliards de dollars sur Blackwell au cours du dernier trimestre (qui s'est terminé le 26 janvier 2025), soit un niveau nettement supérieur aux prévisions de « plusieurs milliards ». À titre d'exemple, 350 usines produisent les 1,5 million de composants de chaque rack Blackwell. On peut s'attendre à une augmentation plus forte de l'offre jusqu'en 2025 pour répondre à la demande « extraordinaire » en faveur de Blackwell.
2 Une nouvelle loi d'échelle de l'IA accélérera davantage le développement des grands modèles de langage.
La nouvelle mise à l'échelle au moment du test (« test-time scaling ») et l'avènement des modèles de raisonnement constituent un nouveau facteur exponentiel majeur des dépenses d'infrastructures dans l'IA. Le raisonnement à long terme peut être 100 fois plus intensif en termes de calcul que l'inférence standard ponctuelle. Il s'agit de la première génération, avec la possibilité de modèles de raisonnement plus approfondis par la suite, qui pourraient être des centaines de milliers ou des millions de fois plus intensifs en termes de calcul. Plus le modèle réfléchit, plus il effectue de calculs, plus la réponse est précise et intelligente.
3 Le paradoxe de Jevon produit son effet
NVIDIA a permis de réduire de 200 fois les coûts d'inférence en seulement deux ans. DeepSeek n'est que la dernière version de l'innovation en matière d'IA qui fait baisser le coût de cette nouvelle technologie. Loin de réduire la demande d'infrastructures d'IA, c'est l'inverse qui se produit en application du paradoxe de Jevon, comme nous avons pu le constater lors des précédentes courbes baissières des coûts de la technologie à l'ère des PC et de l'internet.
4 NVIDIA en avance dans le débat entre la technologie ASIC (« Application-Specific Integrated Circuit ») et les processeurs graphiques (GPU)
Les puces ASIC de Broadcom sont conçues pour des tâches à usage unique et sont également moins chères que les GPU de NVIDIA qui sont à usage général et capables de gérer de multiples tâches telles que l'entraînement de l'IA, la restitution d'images et de vidéos et les jeux. La technologie ASIC est donc devenue un challenger des GPU de NVIDIA.
Le PDG de NVIDIA a souligné que le principal goulot d'étranglement des centres de données est l'alimentation électrique, et que les clients veulent donc maximiser le potentiel de chiffre d'affaires de chacun de leurs centres. Dans le monde de l'IA, la solution consiste à optimiser le nombre de jetons générés par watt. NVIDIA est actuellement en tête avec un facteur de 2 à 8 par rapport à la concurrence. Ses processeurs polyvalents sont multitâches et peuvent notamment gérer la complexité considérablement accrue des logiciels d'intelligence artificielle, ce qui peut être problématique lorsque l'on utilise de multiples matériels sous-jacents.
Nous pensons que l'IA générative n'est pas une simple thématique. La complexité d'une nouvelle vague technologique majeure et d'un secteur où le gagnant rafle presque toute la mise exige une recherche fondamentale « bottom-up » et une gestion active afin d'identifier les principaux bénéficiaires qui peuvent afficher une croissance sous-estimée de leurs bénéfices dans ce secteur d'investissement hautement innovant et disruptif.
Remarque : source de l'ensemble des informations sur les résultats de NVIDIA au 26 février 2025 : https://nvidianews.nvidia.com/news/nvidia-announces-financial-results-for-fourth-quarter-and-fiscal-2025.
Puce Blackwell : Les processeurs graphiques (GPU) Blackwell de nouvelle génération de NVIDIA consomment beaucoup moins d'énergie et coûtent moins cher pour accomplir les tâches de traitement de l'IA.
Inférence : se réfère au traitement de l'intelligence artificielle. Alors que l’apprentissage automatisé (« machine learning ») et l’apprentissage approfondi (« deep learning ») font référence à l'entraînement de réseaux neuronaux, l’inférence de l'IA applique les connaissances d’un modèle de réseaux neuronaux entraîné et les utilise pour obtenir un résultat.
Paradoxe de Jevon : théorie suggérant qu'une plus grande efficacité dans l'utilisation d'une ressource donnée peut entraîner une augmentation de la demande pour cette ressource. Si l'on applique ce principe aux puces technologiques/IA, la demande globale de puces augmente au lieu de diminuer à mesure que les améliorations technologiques et l'efficacité des puces augmentent.
Grand modèle linguistique : un type spécialisé d'intelligence artificielle qui a été formé sur de grandes quantités de texte pour comprendre le contenu existant et générer du contenu original.
Raisonnement à long terme : processus délibéré et prolongé d'examen des informations et des résultats potentiels, par l'analyse de perspectives multiples, l'examen des implications à long terme, l'évaluation minutieuse de divers facteurs avant de parvenir à une conclusion.
Inférence/invite ponctuelle : se réfère à la méthode qui consiste à fournir à un modèle un seul exemple ou une seule invite pour effectuer une tâche. Elle s'appuie sur une invite unique et efficacement conçue pour obtenir le résultat souhaité.
« Test time scaling » : une approche de modélisation du langage qui utilise un calcul supplémentaire au moment du test pour améliorer la performance.
Jeton ou token : Les jetons d'IA sont les composantes fondamentales des données d'entrée et de sortie qu'utilisent les grands modèles de langage (LLM). Il s'agit des plus petites unités de données utilisées par un LLM pour traiter et générer du texte/des données de sortie utiles.
Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.
Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.
Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.
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- Le Fonds est axé sur des secteurs ou des thématiques d’investissement particuliers, et peut être fortement touché par des facteurs tels que les modifications des règlementations gouvernementales, la concurrence accrue sur les prix, les progrès technologiques et d’autres événements défavorables.
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- Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réduire le risque ou de gérer le portefeuille plus efficacement. Toutefois, cela introduit d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
- Si le Fonds détient des actifs dans des devises autres que la devise de référence du Fonds ou si vous investissez dans une catégorie d’actions/de parts d’une devise différente de celle du Fonds (sauf si elle est « couverte »), la valeur de votre investissement peut être soumise aux variations des taux de change.
- Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
- Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
- Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
Risques spécifiques
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