C'est dans les thèmes mondiaux que les actions européennes peuvent se révéler
Le gérant Tom O'Hara estime que la dynamique géopolitique favorable et la possibilité d'une reprise cyclique avec l'accélération de la croissance pourraient donner un coup de pouce aux actions européennes en 2025.
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Principaux points à retenir :
- Les tensions géopolitiques, tant internes qu'externes, pénalisent les entreprises européennes les plus sensibles à la conjoncture économique.
- Les perspectives des actions européennes en 2025 seront probablement déterminées par quelques grandes thématiques, depuis la politique de la nouvelle administration américaine jusqu'aux mesures de relance économique en Chine, en passant par le potentiel redressement de la croissance économique.
- Nous décelons de nombreuses possibilités de tirer parti de la nature mondiale des actions européennes, que ce soit les entreprises moins directement concernées par l'incertitude géopolitique, celles qui profitent des dépenses d'infrastructure et celles issues du secteur des semi-conducteurs, voire du transport aérien.
Quels sont les thèmes qui, selon vous, influenceront le plus les actions européennes en 2025 ?
Les grands thèmes de l'année 2025 qui se dessinent actuellement sont la présidence de Donald Trump ainsi que les efforts de relance de la Chine et sa réaction géopolitique au nouveau président américain. Et dans tout cela, il sera question des perspectives de reprise cyclique.
2024 a été une année difficile pour les entreprises les plus sensibles à la conjoncture économique, que nous classerions dans la catégorie des « cycliques ». En particulier celles qui ont un lien direct ou indirect avec la Chine. Cela constituera sans doute un élément important du débat sur les actions européennes en 2025.
D'après vous, où se trouvent les opportunités les plus intéressantes ?
Certaines des opportunités les plus intéressantes parmi les actions européennes en 2025 ont trait à trois thèmes que je vais mentionner, dont deux qui ne concernent pas tout à fait l'Europe, du moins en apparence. L'un de ces thèmes est celui des infrastructures aux États-Unis. Nous n'en sommes qu'au tiers de l'énorme plan de relance inscrit dans la l'Infrastructure Investment and Jobs Act (IIJA), une loi promulguée par le président Joe Biden à la fin 2021 qui a entraîné une augmentation de 40 à 50 % des dépenses consacrées aux autoroutes, aux routes et au réseau ferroviaire, etc.
Ce n'est que le début et ces investissements devraient continue à soutenir la croissance d'un certain nombre d'entreprises cotées en Europe mais très présentes aux États-Unis dans le domaine des matériaux lourds (agrégats, ciment, etc.) et des solutions support qui servent à construire les autoroutes.
L'autre grande opportunité - dans un thème mondial, là aussi - est celle des semi-conducteurs. Le second semestre 2024 a été très difficile pour les valeurs européennes des semi-conducteurs, notamment pour les entreprises qui fabriquent des machines destinées à la chaîne d'approvisionnement en semi-conducteurs.
Elles ont subi une correction en juillet, en partie à cause d'une reprise cyclique plus lente qui a pénalisé leurs activités exposées aux marchés des smartphones, des PC et de l'automobile. L'autre volet de leur activité, qui deviendra de plus en plus prépondérant à long terme, est celui de l'intelligence artificielle, qui est un thème très attrayant.
Le troisième thème est très européen : il s'agit du secteur du transport aérien, qui nous semble intéressant. De l'extérieur, quand on parle d'entreprises de grande qualité, on ne pense pas forcément aux compagnies aériennes. C'est un marché où la concurrence est rude. Le prix et la proposition de valeur sont déterminants. Les marges sont assez faibles. Le coût du carburant peut varier de façon vertigineuse. Il faut entretenir des équipements critiques pour la sécurité dans les avions. Cela n'est pas toujours une mince affaire.
Mais pour l'instant, nous pensons que le contexte est très favorable, avec une forte demande qui peut sembler paradoxale car la consommation est atone par ailleurs. La demande touristique est toujours en plein essor. De plus, il y a une légère pénurie d'avions sur le marché.
Quel est le risque le plus sous-estimé pour les actions européennes ?
Je dirais aujourd'hui que le risque le plus sous-estimé pour les actions européennes est celui d'une hausse des cours. Je pense que les risques baissiers sont bien identifiés, y compris après les turbulences politiques de ces dernières semaines en Allemagne et en France et la présidentielle américaine. Nous avons constaté une très nette déconnexion entre la performance des actions américaines et celle des actions européennes. Je pense donc que, compte tenu des thèmes que nous avons mentionnés au début de notre point sur la stratégie (Chine, présidence Trump, reprise cyclique), le risque le plus sous-estimé pour l'Europe en 2025 est celui d'une hausse des cours.
Quel est, selon vous, l'élément le plus important à retenir pour un investisseur qui souhaite investir en Europe en 2025 ?
Nous en parlons sans cesse. Les actions européennes ne sont pas le reflet de la société européenne, du PIB européen et, fort heureusement, de l'actualité politique en Europe. Elles ont une dimension très mondiale en termes d'exposition économique sous-jacente. La menace des droits de douane américains, qui risquent de pénaliser les entreprises européennes qui exportent vers les États-Unis, n'est pas si grave que cela. Il est vrai que les valeurs européennes dans leur ensemble réalisent 25 à 26 % de leur chiffre d'affaires aux États-Unis, mais il s'agit en bonne partie (20 à 21 points de pourcentage) de ventes réalisées par des sociétés basées aux États-Unis, qui servent leur clientèle locale.
Par conséquent, il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure du risque lié aux droits de douane en 2025 et cela permet de relativiser l'affirmation selon laquelle l'Europe est très mondialisée. Ce que nous essayons de faire, c'est d'investir dans ces champions mondiaux dont les perspectives ne sont pas déterminées par l'actualité politique en Allemagne ou en France ou par la croissance du PIB européen.
Les performances passées ne permettent pas de prédire les performances futures.
Valeurs cycliques : Entreprises ou secteurs très sensibles aux fluctuations de l'économie (exploitation minière, par exemple) ou entreprises qui vendent des biens de consommation discrétionnaire (tels que les voitures).
PIB : Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la valeur de tous les produits finis et services produits par un pays, sur une période spécifique (généralement trimestrielle ou annuelle). Lorsque le PIB augmente, les consommateurs dépensent davantage et les entreprises connaissent une expansion, et vice versa. Le PIB est un indicateur général de la taille et de la santé de l’économie d’un pays et peut être utilisé pour comparer différentes économies.
Matériaux lourds : Matériaux de construction de base (ciment et agrégats, briques et blocs, plâtre, matériaux métalliques et pierreux, etc.)
IIJA : L'IIJA (Infrastructure and Jobs Act) est une politique d'investissement à grande échelle dans les infrastructures américaines (routes, transports, eau et technologies), axée sur l'atténuation du changement climatique, qui a été promulguée par le président des États-Unis Joe Biden le 15 novembre 2021.
Marges : L'écart entre le chiffre d'affaires d'une entreprise et ses charges.
Droits de douane : Taxes ou droits prélevés sur les biens ou services importés, généralement utilisé comme un outil de protection des marchés ou de l'industrie nationale.
Risque haussier/baissier : Le potentiel d'amélioration (risque haussier) ou de dégradation (risque baissier) de la performance d'un instrument financier, d'un marché, d'un secteur ou d'une économie.
Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.
Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.
Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.
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Informations importantes :
Veuillez consulter, ci-dessous, les informations importantes relatives aux fonds visés dans cet article.
- Les actions/parts peuvent perdre rapidement de la valeur et impliquent généralement des niveaux de risques plus élevés que les obligations ou les instruments du marché monétaire. La valeur de votre placement peut par conséquent chuter.
- Les actions des sociétés petites et moyennes peuvent être plus volatiles que celles des grandes sociétés, et il peut parfois s’avérer difficile de valoriser ou de vendre des actions au prix ou dans le délai souhaités, ce qui augmente le risque de pertes.
- Un Fonds fortement exposé à une région géographique ou à un pays donné implique des risques plus importants qu’un Fonds plus largement diversifié.
- Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réduire le risque ou de gérer le portefeuille plus efficacement. Toutefois, cela introduit d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
- Si le Fonds détient des actifs dans des devises autres que la devise de référence du Fonds ou si vous investissez dans une catégorie d’actions/de parts d’une devise différente de celle du Fonds (sauf si elle est « couverte »), la valeur de votre investissement peut être soumise aux variations des taux de change.
- Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
- Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
- Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
Risques spécifiques
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