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Perspectives mondiales : investir dans la transformation d'une économie durable

Notre Responsable des actions durables mondiales Hamish Chamberlayne et notre Responsable de la Construction de portefeuille et stratégie pour la région EMOA Matt Bullock reviennent sur l'investissement durable en 2023 et échangent sur les opportunités à venir offertes par les entreprises exposées aux tendances séculaires de croissance.

Hamish Chamberlayne, CFA

Hamish Chamberlayne, CFA

Responsable Actions durables internationales | Gérant de portefeuille


Matthew Bullock

Matthew Bullock

Responsable Construction du Portefeuille et Stratégie pour la région EMEA


19 décembre 2023
18 minute d'écoute

Principaux points à retenir :​

  • L'année a été quelque peu agitée pour l'investissement durable, la hausse des taux d'intérêt ayant eu des effets négatifs dans de nombreux secteurs de marché.
  • Cependant, nous pensons qu'investir dans la transformation vers une économie mondiale plus durable est une discipline sur le long terme en parfaite adéquation avec la recherche d'opportunités d'investissement attrayantes.
  • Cette approche nous permet de découvrir des entreprises mondiales, leaders dans leur secteur, qui sont exposées à de puissantes tendances séculaires.

Vous pouvez également regarder un enregistrement vidéo du podcast :

 


Matthew Bullock : Bonjour et bienvenue dans le dernier enregistrement de la série de podcasts sur les Perspectives mondiales. Je m'appelle Matthew Bullock, je suis Responsable de la Construction de portefeuille et stratégie sur la région EMOA. Aujourd'hui, nous avons la chance d'accueillir parmi nous Hamish Chamberlayne, Gérant et Responsable des actions durables mondiales chez Janus Henderson. C'est un plaisir de vous recevoir ici.

Hamish Chamberlayne : Je suis heureux d'être parmi vous.

M. Bullock: Hamish, je passe le plus clair de mon temps à travailler avec des clients du monde entier et je leur parle de la construction de portefeuille et de certains des thèmes clés du marché.

La question de la durabilité revient souvent, mais elle divise le public. L'investissement durable fait beaucoup parler de lui en ce moment, notamment en ce qui concerne l'impact que pourraient avoir les taux d'intérêt, mais aussi les perspectives de performance qui en découlent. Dans le même temps, de nombreux reportages, en particulier aux États-Unis, s'interroge sur les investissements dans les actifs durables et sur la nécessité d'accepter des performances plus faibles.

Alors que nous constatons que l'impact de la hausse des taux se répercute sur de nombreux secteurs liés au développement durable, qu'est-ce qui vous incite à l'optimisme ?

M. Chamberlayne: Très bien. Il est certain que l'environnement financier a changé et que ce changement a eu un impact sur de nombreuses entreprises que nous suivons. Je commencerai par dire que l'investissement durable est évidemment un domaine très large qui couvre de nombreux secteurs et segments de l'économie.

Nous avons toujours eu une définition très claire de l'investissement durable. Pour nous, tout est question d'adéquation. Cette adéquation entre l'investissement dans la transformation vers une économie mondiale plus durable et la recherche d'opportunités d'investissement attrayantes, à savoir le concept de croissance sur le long terme. Nous pensons que les entreprises qui peuvent offrir les meilleures perspectives de croissance à long terme sont celles qui sont en adéquation avec cette transition vers une économie mondiale plus durable.

La hausse des taux d'intérêt est évidemment un frein à l'investissement. Et je pense que la transition vers une économie mondiale durable nécessite des investissements. Évidemment, nous pensons au verdissement des bâtiments, à l'électrification des transports, à la décarbonisation de nos systèmes électriques, à la numérisation. De nombreux domaines requièrent des investissements qui sont évidemment facilités par des taux d'intérêt plus bas.

S'agissant de la perception des marchés, nous avons constaté cette année une réaction assez mécanique à la hausse des taux d'intérêt. Appliquée aux taux d'actualisation, vous avez certainement observé une compression des valorisations dans de nombreux secteurs, dans de nombreuses entreprises que nous suivons, en dehors des domaines du calcul à haute performance et de l'intelligence artificielle, l'environnement de marché a été assez difficile cette année, tous secteurs confondus,

y compris pour la durabilité. Ce qui nous rend optimistes cependant, c'est que la croissance sous-jacente est toujours présente. Les cours des actions nous indiquent qu'il y a eu une certaine accalmie, mais lorsque nous examinons les statistiques sous-jacentes, nous constatons que la croissance est toujours bien présente. Aux États-Unis, plus de 250 projets manufacturiers et dans les énergies propres ont été annoncés depuis le début de l'année, dans des domaines tels que la fabrication de véhicules électriques, l'investissement dans les batteries, les projets d'énergie renouvelable et l'immobilier.

Ainsi, les facteurs sous-jacents et la performance financière, la génération de flux de trésorerie sous-jacente de bon nombre de ces entreprises sont restées très solides.

M. Bullock : en ce qui concerne les 250 projets énergétiques que vous mentionnez aux États-Unis, je ne veux pas trop m'étendre sur la situation politique, mais quelle est son influence dans cet exemple sur les États-Unis et le succès futur de ces 250 projets et plus ?

M. Chamberlayne : je me spécialise dans l'investissement durable depuis assez longtemps maintenant, et j'ai observé pas mal de cycles politiques au cours de cette période. Je me souviens encore très bien de 2016, année du Brexit et de l'élection de Donald Trump.

De nombreuses inquiétudes ont été exprimées à cette époque : quelles étaient les perspectives des projets d'énergie plus propre sur fond d'élection de Donald Trump ? À l'époque, je me souviens très bien avoir déclaré que nous ne nous attendions pas du tout à un impact négatif. Je citerai plusieurs raisons à cela. D'une part, les arguments économiques sont de plus en plus convaincants. Lorsque nous examinons la parité des coûts avec les énergies plus propres, qu'il s'agisse de la comparaison de l'énergie solaire et éolienne avec les sources traditionnelles de production, par exemple le gaz naturel, que nous examinions l'évolution du coût des voitures électriques et la parité en termes de coût total de possession avec les voitures à essence, ces arguments économiques deviennent beaucoup plus favorables au fil du temps. Nous nous nous attendions à ce que les investissements se poursuivent malgré tout. L'autre dynamique, qui me semble intéressante, est qu'une grande partie des investissements et des créations d'emplois qui ont lieu aux États-Unis se produisent dans les États votant principalement pour le Parti républicain. Ce sont donc ces États qui ont tendance à bénéficier davantage que les États à tendance démocrate d'un grand nombre d'investissements dans les technologies et les énergies propres.

C'est pourquoi des mesures telles que la loi sur la réduction de l'inflation (IRA) et ces programmes publics incitatifs bénéficient d'un soutien assez fort de la part des deux partis politiques.

M. Bullock : Très bien. Je ne le savais pas. Passons à un autre sujet, j'aimerais aborder une question tout aussi passionnante, à savoir la réglementation,et plus particulièrement concernant l'investissement durable. Nous avons l'impression qu'il y a presque tous les jours un article dans la presse qui défend un renforcement de la réglementation, et plus particulièrement de la gestion d'actifs.

Que pensez-vous de l'environnement réglementaire de l'investissement durable ? Et, question très importante, quelle trajectoire va suivre le secteur ?

M. Chamberlayne : il s'agit d'une question assez délicate d'une certaine manière. Vous savez, je pense que la réglementation actuellement adoptée pour l'investissement durable et les questions ESG part d'une bonne intention. C'est un domaine très complexe.

Vous savez, les investisseurs ont du mal à comprendre les différents produits disponibles et, bien entendu, nous entendons beaucoup parler de verdissement. L'autre aspect de la réglementation est qu'elle ne vise pas seulement à aider les investisseurs à mieux comprendre le secteur ou à s'y orienter, mais aussi à s'assurer que les entreprises y allouent leur capital et évoluent dans le bon sens.

À court terme, je considère qu'il s'agit en fin de compte d'une voie à suivre. Et je pense que nous n'en sommes qu'au tout début du chemin où nous observons un degré élevé de complexité. Or dans la réalité, cette situation conduit à davantage de confusion. En effet, dans le monde actuel, chaque région adopte une approche légèrement différente.

La SEC, la FCA, l'Union européenne adoptent toutes des cadres réglementaires différents ou des voies différentes dans le domaine de la durabilité et des questions ESG. En tant que gérant international, je déplore une grande complexité pour moi et une grande confusion, une grande complexité pour mes clients. Cependant, si nous nous projetons dans les dix prochaines années, nous nous dirigeons vers un scénario dans lequel les entreprises sont... Il s'agit là d'un autre point clé,

c'est-à-dire l'homogénéité des données publiées par les entreprises. D'une certaine manière, nous mettons la charrue avant les bœufs, en réglementant les gestionnaires d'actifs avant que les entreprises ne publient leurs données dans un format homogène à travers le monde. Je fais en quelque sorte l'analogie avec les normes comptables internationales. Tant qu'il n'y aura pas une sorte de base commune de données publiées de manière homogène par les entreprises du monde entier et des normes communes en matière de durabilité, il sera très difficile pour les gérants de portefeuille ou les gestionnaires d'investissement de produire des données homogènes sur leurs portefeuilles. Cependant, je pense que c'est la situation vers laquelle nous nous dirigerons au cours des dix prochaines années. Je ne pense pas que ces dix années se dérouleront sans heurts, mais je pense que nous arriverons à bon port.

M. Bullock : La première question que je vous ai posée un peu plut tôt... Vous avez cité quelques secteurs différents qui étaient intéressants et j'en ai noté quelques-uns aussi rapidement que possible. Vous avez parlé de la construction, de l'électrification, des transports, de la numérisation, etc. Mais parmi tous ces secteurs, auxquels consacrez-vous votre temps ? Quels seront d'après vous les vrais gagnants durant les cinq ou dix prochaines années ?

M. Chamberlayne: Très bien. S'agissant des entreprises qui seront alignées avec ces secteurs que vous venez de mentionner, les grandes tendances sur lesquelles nous nous concentrons sont celles que nous observons dans tous les secteurs de l'économie et des marchés, et que nous appelons le noyau NED, la numérisation, l'électrification et la décarbonisation.

M. Bullock: noyau NED ?

M. Chamberlayne: Oui, les initiales de ces trois termes, N-E-D.

M. Bullock : Ah oui, je comprends.

M. Chamberlayne: Nous considérons donc que la numérisation et l'électrification sont des tendances séculaires très puissantes qui se manifestent dans tous les secteurs de l'économie. Nous devons électrifier et numériser pour décarboniser. Vous savez, ce sont des vecteurs très importants de la décarbonisation. Si nous décomposons cela et que nous examinons les différents secteurs... Vous l'avez noté, j'ai parlé du verdissement des bâtiments.

De nombreux investissements sont nécessaires pour améliorer l'efficience des bâtiments et l'infrastructure et la technologie qui leur sont intégrées. Nous identifions donc beaucoup d'opportunités dans les entreprises exposées à ce secteur, que ce soit dans le domaine de l'électricité basse tension, des matériaux de construction ou des technologies de pointe, comme l'Internet des objets ou les technologies connectées.

Ensuite, il y a des thèmes tels que l'électrification des transports. Nous abordons encore une fois le thème de l'électrification. Au fur et à mesure que nous électrifions le secteur des transports, nous pouvons le numériser et l'on utilise beaucoup de logiciels dans l'électrification des transports. Et là encore, nous identifions de nombreuses opportunités tout au long de cette chaîne de valeur. Nous n'avons pas vraiment investi dans de nombreux fabricants de voitures électriques car nous pensons que ce secteur est suracheté et qu'il y a beaucoup de concurrence.

Vous avez tous les opérateurs historiques et beaucoup de nouveaux entrants, mais là où nous identifions des opportunités intéressantes, c'est dans la chaîne de valeur et les entreprises qui fabriquent les technologies facilitantes, les capteurs et les connecteurs, les semi-conducteurs, les harnais électriques. Il y a donc beaucoup de composants électroniques passifs intéressants, beaucoup d'entreprises intéressantes dans cette chaîne d'approvisionnement.

M. Bullock : en fait, vous avez en quelque sorte devancé la question que j'allais vous poser, à savoir sur le surinvestissement car beaucoup de gens parlent de durabilité et se concentrent sur l'électrification des transports. Identifiez-vous la même valeur sur les autres chaînes d'approvisionnement que vous couvrez ? Cette situation peut-elle être généralisée ? Existe-t-il des opportunités ou y a-t-il un effet d'éviction qui signifie que les opportunités de surperformance dans l'investissement durable sont de plus en plus difficiles à générer ?

M. Chamberlayne : il s'agit d'une question tout à fait pertinente. Je pense qu'elle était très pertinente il y a quelques années. En 2020 et 2021, nous pouvons affirmer qu'il y a eu une bulle ESG étroitement liée à la bulle des valeurs de croissance sur les marchés où les valorisations étaient extrêmement élevées et où l'on a observé beaucoup d'activité sur les marchés financiers, beaucoup d'entreprises entrant en bourse, sortant peut-être du capital-investissement, et beaucoup d'entre elles étaient associées à des valeurs liées à la thématique ESG.

Ces entreprises affichaient des valorisations très élevées. Elles n'avaient pas de fondamentaux solides. Il existe a également d'autres segments du marché où se trouvent ce que nous baptisons les valeurs liées à la thématique ESG. Elles font la une des journaux et elles sont parfois surachetées. Nous procédons donc à une analyse très rigoureuse des valorisations et des entreprises que nous choisissons d'examiner. Nous pensons qu'il y a suffisamment d'occasions de trouver des opportunités d'investissement à des valorisations attractives. Nous avons plus particulièrement accordé une priorité essentielle aux facilitateurs. En général, ce sont des entreprises qui sont un peu moins, disons, passionnantes au départ, les entreprises qui fabriquent des capteurs, des connecteurs, des semi-conducteurs analogiques, des microcontrôleurs. Ce sont des composants électroniques passifs, et ce sont tous des composantes essentielles de l'électrification des transports ou de la numérisation de l'industrie, ou encore de la construction de bâtiments plus écologiques et plus intelligents. Et c'est sur ces segments que nous trouvons des idées vraiment intéressantes.

M. Bullock : en ce qui concerne le surinvestissement, y a-t-il des secteurs que vous déconseillez ?Existe-t-il des domaines que les investisseurs devraient éviter et qui sont plus sujets au surinvestissement ou qui pourraient être des perdants dans cette évolution de la durabilité ?

M. Chamberlayne : je pense que depuis 2021, le marché a été assez difficile pour le thème de la durabilité, la croissance et la durabilité ont été des domaines en grande difficulté. Depuis septembre 2021, le marché a été plutôt baissier dans certains des secteurs que nous suivons. Il est certain que cette année, nous avons eu des marchés très étroits et tout a tourné autour des Sept Magnifiques (« Magnificent Seven ») vous savez, Apple, Amazon, Meta, Alphabet, etc. Bon nombre des entreprises que nous suivons ont connu des difficultés, en raison de la hausse des taux d'intérêt et du sentiment du marché à l'égard des taux d'intérêt et des taux d'actualisation plus élevés, ainsi que de la baisse des valorisations.

Nous constatons donc qu'il y a moins de surinvestissement et que les valorisations ont baissé à des niveaux que nous jugeons beaucoup plus intéressants dans de nombreux secteurs que nous étudions. Pour les investisseurs qui ne sont pas des experts de l'investissement durable, il s'agit d'un terrain miné sur le plan des différents termes et interprétations, ce que l'on entend par le terme durable. Vous voyez des approches très spécialisées, d'autres moins spécialisées, actives et passives.

Quels conseils donneriez-vous aux investisseurs et quelles questions devraient-ils poser à tous les gérants de fonds, y compris à vous-même, afin qu'ils comprennent vraiment si une stratégie leur convient ? C'est une question très importante, car je pense que l'intention d'une grande partie de cette réglementation a été d'essayer de faciliter la tâche des clients, des investisseurs, pour qu'ils comprennent les produits dans lesquels ils investissent.

Mais ce n'est pas nécessairement ce que nous observons. En effet, nous constatons une grande confusion et les clients posent de plus en plus de questions. Je dirais donc que notre conseil est le même qu'il l'a toujours été, même avant l'avènement de la réglementation, à savoir que vous devez toujours réaliser votre due diligence et comprendre la philosophie de votre gestionnaire d'investissement.

L'une des choses que j'aime préciser lorsque j'entre pour la première fois en contact avec un nouveau client ou lorsque j'échange avec un client existant, c'est que je préfère éliminer tout jargon sur la durabilité et je souhaite présenter notre portefeuille sans préciser son nom et en ne fournissant qu'une liste de valeurs dans lesquelles nous investissons.

Je souhaite que le client voit un portefeuille composé d'entreprises mondiales vraiment intéressantes, les leaders de leurs industries ou secteurs respectifs qui sont exposés à des tendances puissantes sur le long terme. En fin de compte, nous pensons que c'est ce que les clients devraient regarder, c'est-à-dire qu'il s'agit, à notre avis, de produire et d'accumuler de la richesse pour le compte de nos clients.

La logique de l'investissement durable s'inscrit en fin de compte dans cette logique. Nous n'avons presque plus de temps. Je vais vous poser une question piège pour terminer, ce qui est une habitude pour moi lorsque je fais ces podcasts, à savoir lorsque nous parlons de stratégies d'actions qui sont généralement axées sur le long terme. Je souhaite vous demander en quelque sorte de sortir votre boule de cristal, d'évoquer les 12 prochains mois auxquels beaucoup d'investisseurs vont penser, et de vous demander si vous êtes optimiste à l'égard des actions durables sur les 12 prochains mois ou si c'est vraiment le moment de rester en retrait et d'attendre

que le bruit de marché retombe avant savoir ce qu'il adviendra des taux d'intérêt ? En règle générale, je fais donc preuve d'un optimisme prudent, ce qui peut paraître un peu comme un faux-fuyant. Nous sommes des investisseurs à long terme. Nous pensons donc à cette croissance séculaire à long terme. J'ai tendance à éviter de parler du court terme car je trouve que les pronostics de marché sont extrêmement difficiles à établir sur une courte période. Ce qui nous permet de convaincre les investisseurs, c'est que nous sommes en mesure d'identifier ces tendances séculaires très puissantes.

Cela nous semble être une chose beaucoup plus facile à faire et dans laquelle nous avons confiance, en quelque sorte les performances que nous allons générer au cours des 3 à 5 prochaines années. En ce qui concerne nos perspectives à court terme, elles sont liées à ces perspectives à moyen terme où la valorisation est un point de départ important.

Je pense à notre situation actuelle par rapport à celle d'il y a deux ans. Je l'ai déjà mentionné, les conditions de marché ont été difficiles au cours des 18 à 24 derniers mois. Les valorisations ont baissé de manière significative dans certains des secteurs que nous suivons. Je parle d'autres secteurs que ceux du calcul à haute performance et de l'intelligence artificielle.

Oui, nous avons une certaine exposition, nous sommes très enthousiastes quant à la croissance en cours dans ces domaines, nous pensons qu'ils bouleverseront de nombreux secteurs et qu'ils favoriseront la recherche et le développement ainsi que l'innovation dans de nombreux domaines. Mais hormis ces secteurs, nous constatons l'existence d'un marché baissier dans des domaines tels que l'électrification, le secteur automobile, les services aux collectivités et les énergies renouvelables.

Nous pensons donc que les valorisations sont plus attractives. S'agissant des taux d'intérêt, nous constatons que beaucoup de gens parlent d'un point haut atteint par le cycle, ce qui occasionnera généralement un contexte plus favorable. Si nous pouvons avoir confiance dans le rythme des augmentations des taux d'intérêt ou dans les prévisions de modération des taux d'intérêt, alors le contexte sera propice à la croissance. Oui, je pense que nous espérons être en mesure de tirer notre épingle du jeu dans une période où même si les taux restent un peu plus élevés pendant plus longtemps, les facteurs sur lesquels nous nous concentrons, à savoir la productivité, les flux de trésorerie sous-jacents des entreprises dans lesquelles nous investissons, restent solides.

Et j'espère voir ces entreprises traverser sans heurts toute période difficile. Nous sommes donc prudemment optimistes sur le court terme.

Merci, Hamish. Le temps nous est malheureusement compté, mais je tiens à vous remercier pour toutes vos réflexions et à remercier nos auditeurs de nous avoir écoutés. Bien entendu, si l'un de nos auditeurs souhaite en savoir plus sur les opinions d'investissement de Janus Henderson ou si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à contacter votre chargé de clientèle ou à consulter notre site Internet.

Sur ce, je vous remercie et je vous dis au revoir.

JHI

CONSTRUCTION ET
STRATÉGIE DE PORTEFEUILLE

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Les flux de trésorerie désignent le solde net des entrées et sorties de capitaux d'une entreprise à un moment donné.

Les taux d'actualisation déterminent la valeur actuelle des bénéfices futurs, ce qui permet à un investisseur d'avoir une meilleure idée de la valeur d'une entreprise aujourd'hui.

L’investissement ESG (environnemental, social et de gouvernance) ou durable prend en considération des facteurs éthiques allant au-delà de l’analyse financière traditionnelle.

Les fondamentaux d'une entreprise sont les informations qui contribuent à la valorisation d'un titre, telles que les bénéfices de l'entreprise ou l'évaluation de son équipe de direction, ainsi que des facteurs économiques plus généraux.

Une introduction en bourse : désigne l'étape où les actions d'une société non cotée sont proposées en bourse au public pour la première fois.

Le taux d'intérêt est le prix payé pour emprunter de l'argent, en d'autres termes le coût de l'argent, et il est déterminé par le taux directeur de la banque centrale. Le fait que le cycle des taux d'intérêt atteigne son pic signifie qu'une banque centrale a terminé son processus de hausse des taux, c'est-à-dire que le taux d'intérêt bancaire a atteint son point culminant.

La SEC et la FCA sont des autorités de surveillance, respectivement aux États-Unis et au Royaume-Uni, chargées de réglementer les marchés des valeurs mobilières et de protéger les investisseurs.

Les tendances de croissance séculaire sont des thèmes d'investissement à long terme qui sont omniprésents et qui ont un fort potentiel de croissance. Le changement climatique, l'intelligence artificielle ou l'évolution démographique en sont des exemples. On peut également parler d'une tendance de longue durée.

Les indicateurs de valorisation sont utilisés pour mesurer la performance, la santé financière et les prévisions de bénéfices futurs d'une entreprise, par exemplele ratio cours/bénéfice (PER) et la rentabilité des capitaux propres (« return on equity » ou ROE).

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Hamish Chamberlayne, CFA

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