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Opportunité de rotation sur fond de volatilité induite par les droits de douane

Le gérant de portefeuille Jeremiah Buckley évalue les conséquences économiques possibles des droits de douane et évoque des opportunités de rotation vers des entreprises de croissance séculaire dans un contexte de volatilité du marché.

Jeremiah Buckley, CFA

Gestionnaire de portefeuille


8 avril 2025
7 minutes de visionnage

Principaux points à retenir :​

  • Les droits de douane vont très probablement ralentir la croissance économique, augmenter l’inflation et entraîner une baisse des estimations de bénéfices. Nous pensons cependant que dans sa réaction extrême le marché n'a pas pleinement tenu compte des éventuelles compensations économiques, de l'évolution des conditions commerciales ou de la capacité des entreprises à s'adapter à ce nouvel environnement de coûts.
  • La volatilité des marchés a créé des opportunités d'investissement dans des entreprises de croissance séculaire dont les valorisations ont fortement baissé malgré des fondamentaux à long terme solides par rapport aux secteurs défensifs.
  • À l’avenir, nous pensons que les entreprises les plus résilientes seront celles qui auront l’envergure nécessaire pour répartir les augmentations de coûts à l’échelle mondiale, ajuster leur approvisionnement et travailler avec les fournisseurs pour compenser l’impact des droits de douane tout en conservant leurs avantages concurrentiels.

Secteurs cycliques : secteurs très sensibles aux variations économiques ou axés sur des produits de consommation discrétionnaire dont la demande est susceptible de fluctuer.

Secteurs défensifs : secteurs qui ont tendance à rester stables ou à enregistrer des performances relativement solides même en période de ralentissement économique. Ceux-ci sont souvent axés sur des biens et services essentiels bénéficiant d’une demande constante.

Politique budgétaire (Politique) : politique du gouvernement relative à la fixation des taux d’imposition et des niveaux de dépenses.

Fondamentaux : les informations qui contribuent à la valorisation d’un titre, comme les bénéfices d’une entreprise ou l’évaluation de son équipe de direction, ainsi que des facteurs économiques plus généraux.

Produit intérieur brut (PIB) : valeur de tous les produits et services finis produits par un pays, sur une période spécifique (généralement trimestrielle ou annuelle). Lorsque le PIB augmente, les consommateurs dépensent davantage et les entreprises connaissent une expansion, et vice versa.

Croissance séculaire : thèmes d’investissement à long terme à fort potentiel de croissance, comme l’IA, les énergies propres ou l’évolution démographique.

Informations importantes

Les portefeuilles gérés activement peuvent ne pas produire les résultats escomptés. Aucune stratégie d'investissement ne peut garantir un bénéfice ou éliminer le risque de perte.

Les titres de participation (actions)ont soumis à des risques, y compris le risque de marché. Les performances varieront en fonction de l'évolution de la situation de l’émetteur et des tendances politiques et économiques.

Jeremiah Buckley : Si les droits de douane restent tels qu’ils ont été annoncés, cela aura certainement un impact sur l’environnement économique général. Nous pensons qu'ils pourraient entraîner une baisse de la croissance du PIB réel, puis une contribution plus importante de la hausse de l'inflation à la croissance du PIB nominal.

Le marché et une grande partie des commentateurs ont estimé que cela mènerait à une récession. Pour ma part, je pense qu'il y a un monde entre une récession et le niveau de croissance économique observé au moment de l'annonce des droits de douane.

En effet, environ 20 % du PIB américain est constitué de dépenses de consommation en biens. Environ 13 % de ces dépenses sont consacrées aux biens non durables et la plupart de ces biens sont produits directement aux États-Unis. Bien sûr, il y en a aussi qui sont importés, comme les vêtements et les accessoires, et donc, sur ce segment des dépenses de consommation, les prix vont être affectés. Les 7 % restants concernent des biens durables – comme les voitures ou l'ameublement – et les droits de douane auront certainement un impact considérable sur le coût de ces produits.

D’autre part, les dépenses de consommation en services représentent plus du double des dépenses en biens. Par conséquent, il devrait y avoir une conséquence, un impact au moins modéré sur l'inflation et les services aux consommateurs, mais il ne sera pas aussi dramatique. Si l'on considère le PIB dans son ensemble, ce n'est que cette partie des biens importés qui est soumise à des droits de douane et qui augmente les coûts ainsi que l'inflation. Ce n'est donc, à mon avis, qu'une pièce du puzzle, et nous devons également prendre en compte tous les autres facteurs qui contribuent au PIB.

Il y a également un certain nombre de facteurs qui pourraient réduire l'impact sur le PIB par rapport aux prévisions initiales qui ne tenaient compte que de l'impact des droits de douane. Parmi ceux-là pourraient figurer d'éventuelles modifications des conditions commerciales à la suite de cette annonce. Deuxièmement, les prix de l'énergie ont baissé, ce qui est une bonne nouvelle pour les consommateurs. C'est également une bonne chose pour les entreprises, dont la base de coûts diminue avec la baisse du coût des matières premières.

Les devises pourraient également fluctuer et les entreprises s'adapteront à leur tour à ce nouvel environnement, à cette nouvelle donne en matière de coûts. Elles peuvent s'adapter à l'endroit où elles fabriquent des biens, là où elles s'approvisionnent. Elles peuvent également s’adapter en réorganisant leurs produits.

Enfin, il y a l’impact sur les taux d’intérêt. Si nous supposons qu'il va y avoir une récession, nous devons nous attendre à des taux d'intérêt bien plus bas. Ainsi, d’autres pans de l’économie plus exposés à la baisse des taux d’intérêt pourraient également compenser en partie l’impact de la hausse du coût des biens.

La réaction à l'annonce des droits de douane a été très violente et nous sommes bien évidemment d'accord qu'il faut revoir les estimations de bénéfices à la baisse, en raison de cette nouvelle donne économique.

Mais notre argument est que le marché pourrait plus que compenser la baisse effective des bénéfices. Déjà, pour commencer, nous ne savons pas encore si l'impact sur le PIB sera aussi important que prévu.

Nos analystes travaillent sur leurs modèles et modifient leurs prévisions en fonction de ces changements de conjoncture. Mais nous ne pensons pas que l’impact sur les bénéfices justifie les fluctuations des cours des actions observées jusqu'à présent.

L'impact le plus négatif sur la confiance pourrait être derrière nous. L’administration a parlé de ses politiques en matière de droits de douane, de politique fiscale, ainsi que de réforme de la réglementation. Et clairement, les droits de douane sont l'élément le plus négatif du point de vue du marché et des bénéfices des entreprises. Or, les autres éléments de la stratégie et de la politique du gouvernement n'ont pas encore été annoncés.

Les périodes de volatilité extrême comme celle que nous avons traversée ces deux dernières semaines et même ces six dernières semaines, nous donnent vraiment, en tant que gérants actifs, de nombreuses opportunités de création de valeur par la gestion active de nos positions et de notre exposition sectorielle.

Les services de télécommunications du S&P sont en hausse de 15 % depuis le début de l’année, tandis que les semi-conducteurs sont en baisse de près de 30 % sur la même période. C'est là un excellent exemple de la rotation importante que nous avons observée vers les valeurs défensives au détriment des secteurs de croissance cyclique et des entreprises de croissance à long terme. Ainsi, en tant que gérants actifs, nous sommes très enthousiastes à l’idée de tirer parti de ces rotations.

Nous pensons qu'à long terme, les facteurs de croissance séculaires sont bien plus puissants comme moteurs de performance des actions que les fluctuations macroéconomiques à court terme. Nous voyons donc beaucoup d’opportunités dans les entreprises de croissance séculaire, dans lesquelles nous n’avons pas voulu investir ces deux dernières années parce que les multiples étaient supérieurs à ce que nous pensions être des prix raisonnables à payer pour ces entreprises à long terme.

Les entreprises qui résisteront le mieux seront celles qui ont une envergure mondiale. Celles-ci ne subiront pas d’augmentations de prix importantes dans une région en raison de coûts plus élevés liés aux droits de douane, puisqu'elles pourront les répartir à l’échelle mondiale. Ces entreprises ont la capacité d’ajuster leur approvisionnement et de travailler avec les fournisseurs pour établir des partenariats afin de trouver des moyens de réduire les coûts, de compenser le coût plus élevé des droits de douane. Ce sont ces entreprises qui, selon nous, peuvent renforcer leurs avantages concurrentiels dans des périodes plus difficiles comme celle que nous traversons, où les conditions générales de l’environnement opérationnel évoluent.

Compte tenu de la volatilité que nous avons observée et de la différence significative entre les performances des différentes classes d’actifs, on voit bien l’avantage d’être actif et d’avoir suffisamment de flexibilité pour investir dans les différentes classes d’actifs, qu’il s’agisse d’obligations ou d’actions.

Vous avez pu constater l’avantage d’avoir des obligations dans le cadre de stratégies multi-actifs. Elles ont permis d'assurer une meilleure stabilité des performances et ont joué leur rôle en assurant une corrélation négative avec les performances des actions en période d'incertitude, comme ce que nous venons de voir.

À mesure que nous analysons et que nous modélisons l'impact sur les fondamentaux macroéconomiques tels que le PIB et l'inflation, nous obtenons un éclairage quant à la manière de positionner les stratégies entre les différentes classes d'actifs en fonction du risque et du potentiel de rémunération que nous percevons.

Pour ce qui est des actions en particulier, notre équipe d'analystes est capable de modéliser les variations de l'environnement à court terme, d'en examiner l'impact sur les bénéfices d'ensemble et sur leurs hypothèses de croissance à long terme, puis de combiner cela avec l'impact sur le marché ou la réaction du marché à l'actualité macroéconomique. Nous pouvons ainsi cibler les entreprises dans lesquelles nous voulons investir à long terme, à savoir, les entreprises sous-valorisées dans l'immédiat en raison de l'agitation à court terme et des changements de politiques. Cette expertise d'analyse des impacts dans le temps nous donne un avantage pour identifier les entreprises dont nous pensons qu'elles se redresseront une fois que la situation se normalisera.

Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.

 

Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.

 

Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.

 

Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.

 

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Jeremiah Buckley, CFA

Gestionnaire de portefeuille


8 avril 2025
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Principaux points à retenir :​

  • Les droits de douane vont très probablement ralentir la croissance économique, augmenter l’inflation et entraîner une baisse des estimations de bénéfices. Nous pensons cependant que dans sa réaction extrême le marché n'a pas pleinement tenu compte des éventuelles compensations économiques, de l'évolution des conditions commerciales ou de la capacité des entreprises à s'adapter à ce nouvel environnement de coûts.
  • La volatilité des marchés a créé des opportunités d'investissement dans des entreprises de croissance séculaire dont les valorisations ont fortement baissé malgré des fondamentaux à long terme solides par rapport aux secteurs défensifs.
  • À l’avenir, nous pensons que les entreprises les plus résilientes seront celles qui auront l’envergure nécessaire pour répartir les augmentations de coûts à l’échelle mondiale, ajuster leur approvisionnement et travailler avec les fournisseurs pour compenser l’impact des droits de douane tout en conservant leurs avantages concurrentiels.