Veuillez vous assurer que Javascript est activé aux fins d'accessibilité au site web. En bref : comment les droits de douane remodèlent-ils le marché des petites capitalisations européennes ? – Janus Henderson Investors – Conseiller professionnel Suisse (FR)
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En bref : comment les droits de douane remodèlent-ils le marché des petites capitalisations européennes ?

Au moment où l’impact de nouveaux tarifs douaniers se propage à l’ensemble du marché, notre gérant Ollie Beckett examine le potentiel d’adaptation et de croissance des petites capitalisations européennes.

Ollie Beckett

Gestionnaire de portefeuille


10 avril 2025
4 minutes de lecture

Principaux points à retenir :​

  • Compte tenu de la hausse des prix, les droits de douane devraient réduire la demande américaine de biens produits en Europe, et d’autres conséquences sont à craindre en cas de réaction de la part de grands blocs économiques comme l’UE et la Chine.
  • Les petites capitalisations européennes affichent des valorisations extrêmement faibles, ce qui laisse à penser que les investisseurs peuvent potentiellement s'y positionner pour bénéficier du regain d’intérêt pour le secteur de la défense, les dépenses d’infrastructures favorables à la croissance et la déréglementation en Europe.
  • Alors que les marchés réagissent massivement à l’incertitude, il faudrait privilégier à plus long terme des stratégies prudentes de sélection de valeurs, en mettant l’accent sur les entreprises dotées de bilans solides.

Il peut s'avérer délicat de donner un aperçu de l’impact des tarifs douaniers imposés par le Président américain Donald Trump sur les petites capitalisations européennes, car il convient d'avoir des certitudes sur la logique derrière leur mise en œuvre et sur les objectifs politiques que ces tarifs visent à atteindre. L’idée que les États-Unis puissent résoudre tous les déficits commerciaux bilatéraux grâce à cette approche dépasse l’entendement et nous doutons que ce soit le véritable but politique recherché. Selon nous, les droits de douane vont nuire à la prospérité générale des consommateurs américains, avec certains effets distributifs aux États-Unis et dans le reste du monde.

Toutes choses étant égales par ailleurs, les droits de douane devraient renchérir le prix des marchandises produites en Europe et vendues sur le territoire américain, ce qui devrait réduire la demande. Ce scénario est manifestement défavorable aux entreprises européennes qui exportent vers les États-Unis. Le fait que les droits de douane imposés à la Chine semblent être considérables a également un impact, car de nombreuses entreprises européennes produisent en Asie et exportent aux États-Unis.

Que pourrait-il se passer par la suite ?

En conséquence de ces tarifs douaniers américains, la Chine devrait essayer d'écouler ses capacités excédentaires ailleurs dans le monde, ce qui entraînera une concurrence accrue pour les biens fabriqués localement en Europe et donc une baisse probable des marges des entreprises européennes. C’est là que réside le grand risque. L’union douanière de l’Union européenne devrait-elle riposter et imposer des droits de douane aux États-Unis ? L’union douanière de l’UE doit-elle protéger les producteurs européens contre l’offre chinoise en imposant des droits de douane à la Chine ? Très rapidement, nous pourrions nous retrouver au beau milieu d'une guerre commerciale mondiale à mesure d'une intensification du protectionnisme, ce qui serait dévastateur pour l’économie mondiale.

Les pays affichant un excédent commercial s’en sortent généralement moins bien dans une guerre commerciale, ce qui signifie que ce protectionnisme représente un grand risque pour l’Europe et pour la Chine en cas de représailles de leur part. Néanmoins, nous avons pu voir que la Chine répondait de manière réciproque aux États-Unis, chaque camp se lançant progressivement dans une confrontation préjudiciable.

La Chine a toutefois anticipé une guerre commerciale et s’est préparée à cette éventualité. Il existe un fort potentiel de hausse de la consommation en Chine et de création d'une source de demande intérieure qui pourrait protéger son économie. L’Europe a généralement du mal à agir avec la même détermination que la Chine et il est peu probable que ses réponses soient coordonnées. C’est pourquoi nous espérons que l’UE adoptera une démarche rigoureuse dans sa riposte. En mettant de côté la rhétorique qui fait les gros titres, les États-Unis ont laissé entendre qu’ils étaient ouverts à des négociations sur les droits de douane et qu’il existe un scénario où les barrières douanières et non douanières seront négociées à la baisse.

Quelles répercussions sur les petites capitalisations européennes ?

La période récente nous a montré que le monde est un endroit beaucoup plus incertain et dangereux que l’Europe ne l’avait supposé avec complaisance. Il est clair que les dépenses de défense devront être augmentées compte tenu des inquiétudes concernant la pérennité de l’alliance occidentale. Ce contexte a été généralement considéré comme une opportunité pour les entreprises de la défense et certaines activités adjacentes à ce secteur, et la récente volatilité de marché pourrait représenter une opportunité pour les investisseurs spécialisés dans la sélection de valeurs d’augmenter leur exposition à ce secteur.

En des temps moins certains, une façon de stimuler la croissance économique est de libérer la construction de logements, ce qui pourrait représenter une occasion de se positionner sur une reprise du logement dans un marché européen qui stagne depuis 2022. Les entreprises présentes à l’international et dont la production est diversifiée entre plusieurs pays pourraient également être intéressantes, étant donné qu’elles pourraient ne pas être confrontées aux droits de douane de la même manière. Les pays dont la capacité d’endettement est suffisante pour stimuler leur économie auront probablement plus d'alternatives que ceux qui sont déjà lourdement endettés – l’Allemagne se distingue ici par sa marge de manœuvre budgétaire.

À l’inverse, les investisseurs sont susceptibles de se tenir à l'écart des entreprises dotées de bilans fragiles. Ce n’est pas le moment de crouler sous la dette ou d'avoir des coûts élevés, surtout si votre entreprise est vulnérable au choc des tarifs douaniers sur les prix. Nous sommes également prudents à l’égard des entreprises européennes qui produisent en Chine et exportent vers les États-Unis, car le conflit entre les États-Unis et la Chine ne semble pas prêt d’être résolu.

Plus généralement, les petites capitalisations européennes sont prises dans ce conflit alors qu'elles affichent des valorisations extrêmement faibles. Ces dernières années, les marchés d'actions mondiaux ont été fascinés par « l’exceptionnalisme américain », ce qui s’est traduit par une forte concentration sur les valeurs technologiques de méga-capitalisation. Cependant, l’Europe abrite de nombreuses entreprises de qualité dotées de bilans solides qui peuvent être achetées à des prix que nous considérons comme très attractifs compte tenu de l’impact des tensions actuelles sur les marchés. La seule véritable réponse de l’Europe aux partisans MAGA doit être MEGA – Make Europe Great Again. Construire des logements et des infrastructures, se réarmer et déréglementer. Le fait que cette stratégie semble être envisagée en Europe est porteur d'espoir.

Politique budgétaire : politique du gouvernement relative à la fixation des taux d’imposition et des niveaux de dépenses. La politique budgétaire est distincte de la politique monétaire, qui est généralement définie par une banque centrale.

Méga-capitalisations: Niveau le plus élevé pour les entreprises en termes de capitalisation boursière. Les entreprises dont la valorisation (capitalisation boursière) est supérieure à 200 milliards de dollars aux États-Unis sont considérées comme des méga-capitalisations. Il s'agit généralement de grands groupes très connus, présents à l'international, qui représentent souvent une part importante d'un indice.

Petites capitalisations: Entreprises dont la valorisation (capitalisation boursière) se situe dans une certaine fourchette, par exemple entre 300 millions et 2 milliards de dollars aux États-Unis, bien que ces mesures soient généralement une estimation. Les actions à petite capitalisation offrent généralement un potentiel de croissance plus rapide que les grandes capitalisations, mais sont assorties d'une plus grande volatilité.

Tarifs douaniers : taxe ou droit de douane imposé par un gouvernement sur des biens importés d’autres pays.

Déficit commercial : lorsqu'un pays importe plus de biens et de services qu’il n’en exporte.

Valorisations : la valorisation d’une entreprise en fonction de son cours de marché actuel (cours de son action), souvent utilisée pour évaluer si une action est valorisée de manière attrayante ou si elle est surévaluée.

Volatilité : le taux et l’ampleur selon lesquels le cours d’un portefeuille, d’un titre ou d’un indice évolue à la hausse ou à la baisse. Si le prix fluctue fortement à la hausse et à la baisse, il présente une volatilité élevée. Si le prix évolue plus lentement et dans une moindre mesure, sa volatilité est plus faible. Plus la volatilité est élevée, plus le risque de l'investissement est important.

Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.

 

Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.

 

Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.

 

Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.

 

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Glossaire

 

 

 

Informations importantes :

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Le Janus Henderson Horizon Fund (le « Fonds ») est une SICAV de droit luxembourgeois immatriculée le 30 mai 1985, gérée par Janus Henderson Investors Europe S.A. Janus Henderson Investors Europe S.A. peut décider de mettre fin aux modalités de commercialisation de cet Organisme de Placement Collectif conformément à la réglementation en vigueur. Ce document est une communication promotionnelle. Veuillez vous reporter au prospectus de l'OPCVM et au DICI avant de prendre toute décision finale d'investissement.
    Risques spécifiques
  • Les actions/parts peuvent perdre rapidement de la valeur et impliquent généralement des niveaux de risques plus élevés que les obligations ou les instruments du marché monétaire. La valeur de votre placement peut par conséquent chuter.
  • Un Fonds fortement exposé à une région géographique ou à un pays donné implique des risques plus importants qu’un Fonds plus largement diversifié.
  • Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réduire le risque ou de gérer le portefeuille plus efficacement. Toutefois, cela introduit d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
  • Si le Fonds détient des actifs dans des devises autres que la devise de référence du Fonds ou si vous investissez dans une catégorie d’actions/de parts d’une devise différente de celle du Fonds (sauf si elle est « couverte »), la valeur de votre investissement peut être soumise aux variations des taux de change.
  • Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
  • Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
  • Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
Le Janus Henderson Fund (le « Fonds ») est une SICAV de droit luxembourgeois immatriculée le 26 septembre 2000, gérée par Janus Henderson Investors Europe S.A. Janus Henderson Investors Europe S.A. peut décider de mettre fin aux modalités de commercialisation de cet Organisme de Placement Collectif conformément à la réglementation en vigueur. Ce document est une communication promotionnelle. Veuillez vous reporter au prospectus de l'OPCVM et au DICI avant de prendre toute décision finale d'investissement.
    Risques spécifiques
  • Les actions/parts peuvent perdre rapidement de la valeur et impliquent généralement des niveaux de risques plus élevés que les obligations ou les instruments du marché monétaire. La valeur de votre placement peut par conséquent chuter.
  • Un Fonds fortement exposé à une région géographique ou à un pays donné implique des risques plus importants qu’un Fonds plus largement diversifié.
  • Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réduire le risque ou de gérer le portefeuille plus efficacement. Toutefois, cela introduit d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
  • Si le Fonds détient des actifs dans des devises autres que la devise de référence du Fonds ou si vous investissez dans une catégorie d’actions/de parts d’une devise différente de celle du Fonds (sauf si elle est « couverte »), la valeur de votre investissement peut être soumise aux variations des taux de change.
  • Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
  • Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
  • Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.