Segments obligataires américains les plus performants en 2024 : les actifs titrisés font mieux que l’indice Aggregate
Les gérants John Lloyd et John Kerschner passent en revue les segments obligataires américains les plus performants de 2024 – ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné et ce que cela implique désormais pour les investisseurs.

3 minutes de lecture
Principaux points à retenir :
- En 2024, les différents segments obligataires ont enregistré des performances très divergentes.
- Le crédit titrisé et les obligations de qualité inférieure à investment grade ont enregistré des performances positives, tandis que les actifs à duration plus longue et les indices obligataires US et Global Aggregate ont sous-performé.
- Les investisseurs devraient selon nous diversifier leurs portefeuilles au-delà des indices statiques – qui ne sont pas entièrement représentatifs de l’univers obligataire – et envisager une approche multisectorielle intégrant une exposition adéquate au crédit titrisé, aux obligations d’entreprises et aux emprunts d'État.
En 2024, les différents segments obligataires ont enregistré des performances très divergentes.
En particulier, les investisseurs qui détiennent des portefeuilles répliquant l’indice Bloomberg U.S. Aggregate Bond (US Aggregate) ou l’indice Bloomberg Global Aggregate Bond (Global Aggregate) pourraient se sentir frustrés par leur sous-performance.
En revanche, les investisseurs ayant adopté une approche multisectorielle avec une exposition à un large éventail d’actifs (crédit titrisé, obligations d’entreprises et d’emprunts d'État) ont pu obtenir de solides performances en 2024, comme le montre le Graphique 1.
Graphique 1 : performances sectorielles des obligations américaines (2024)
Le crédit titrisé et les obligations de qualité inférieure à investment grade ont obtenu les meilleurs résultats.
Source : Bloomberg, au 31 décembre 2024. Les indices utilisés pour représenter les classes d'actifs sont les mêmes que ceux mentionnés dans la note de bas de page.1 Les performances passées ne permettent pas de prédire les performances futures.
Qu’est-ce qui a bien marché ?
- Le crédit titrisé. Depuis un certain temps, le crédit titrisé est bon marché par rapport aux obligations d’entreprises, ce qui offre des opportunités intéressantes de performances ajustées du risque. Les spreads du crédit titrisé se sont resserrés en 2024, entraînant une surperformance, tandis que leur duration intrinsèquement plus courte les a protégés de l’impact négatif de la hausse des rendements obligataires.
- Haut rendement et prêts bancaires. Malgré des spreads de crédit à haut rendement se négociant proches de leurs points bas et les inquiétudes des investisseurs concernant les taux de défaut des prêts bancaires, les segments du haut rendement et des prêts bancaires ont surperformé. De solides statistiques économiques conjugués, de robustes fondamentaux des entreprises et une dynamique favorable entre l’offre et la demande ont soutenu les performances de ces segments.
- 2. Dette émergente libellée en dollar. La dette émergente s’est également négociée sur des niveaux de prix attractifs par rapport aux obligations d'entreprises au cours de l'année 2024, tandis que de nombreuses économies en développement ont devancé les banques centrales du monde développé dans leur cycle de baisse de leurs taux directeurs. Les pays dont les fondamentaux et le potentiel de notation s’améliorent, ainsi que les économies notées en catégorie haut rendement de l’indice des marchés émergents, ont enregistré des performances exceptionnelles.
Qu’est-ce qui a sous-performé ?
L’indice Global Aggregate a été le seul grand indice à enregistrer une performance négative sur une année civile, son exposition aux devises étrangères ayant souffert de la forte reprise du dollar américain fin 2024. Aux États-Unis, les segments à duration longue tels que les MBS d’agences et les bons du Trésor ont sous-performé, le rendement du bon Trésor américain à 10 ans ayant augmenté de 69 points de base à 4,57 %.
Une grande partie de la hausse des rendements américains est survenue au 4ème trimestre en réponse à la hausse du risque inflationniste découlant des mesures envisagées par la nouvelle administration en matière d’immigration, de commerce et de fiscalité.
Malgré le retard pris sur les segments du crédit en 2024, les MBS d’agences ont surperformé les bons du Trésor américain et leurs valorisations demeurent selon nous attractives par rapport aux bons du Trésor et aux obligations d’entreprise investment grade.
Trois points à retenir pour les investisseurs
Premièrement, nous pensons qu’il est important dans l’environnement actuel de maximiser le revenu par unité de risque et de limiter les pertes. De notre point de vue, les investisseurs seront récompensés en engrangeant des coupons relativement élevés et en sélectionnant des obligations présentant un ratio rendement/risque favorable, plutôt qu’en faisant des paris macroéconomiques.
Deuxièmement, nous pensons qu’il sera essentiel en 2025 de s’exposer aux segments qui se négocient à des valorisations relatives bon marché – tels que les prêts plutôt que le haut rendement, les CLOs et les ABS plutôt que les obligations d'entreprises, et les MBS d’agences plutôt que les bons du Trésor. Même avec la solide performance de 2024, les rendements des obligations restent attractifs d'un point de vue historique, au rendement des bénéfices prévisionnels de l’indice S&P 500®.
Enfin, les indices US et Global Aggregate Bond ne sont pas entièrement représentatifs de l’univers obligataires. Par exemple, l’indice US Agg est composé de 45 % de bons du Trésor, de 25 % de MBS d’agences, de 25 % d’obligations d'entreprises investment grade, sans exposition au high yield ni aux prêts, et seulement d'environ 2 % de crédit titrisé.
Les investisseurs devraient selon nous penser au-delà des indices statiques et envisager une approche active et multisectorielle qui cherche à tirer parti du large éventail d’opportunités offertes par l'univers obligataire.
1 CLOs BBB = indice JP Morgan BBB CLO, CLOs = indice JP Morgan AAA CLO, Prêts bancaires = Indice Morningstar LSTA Leveraged Loan 100, Haut rendement = Indice Bloomberg Corporate High Yield Bond, Dette émergente = Indice Bloomberg Emerging Markets USD Aggregate, CMBS = Indice Bloomberg Commercial Mortgage Backed Securities Investment Grade, ABS = Indice Bloomberg Aggregate Asset Backed Securities, IG corporates = Indice Bloomberg U.S. Corporate Bond, Bons du Trésor américain = Indice Bloomberg U.S. Treasuries, MBS d’agences = Indice Bloomberg U.S. Mortgage Backed Securities, Global Aggregate = Indice Bloomberg Global Aggregate Bond.
Le rendement des bons du Trésor à 10 ans représente le taux d’intérêt des bons du Trésor américain qui arriveront à échéance 10 ans après la date d’achat.
Un point de base (pb) est égal à un centième de point de pourcentage.1 pb = 0,01 %, 100 pb = 1 %.
Titres de créances adossés à des prêts (Collateralised Loan Obligations - CLO) : titres de dette émis en différentes tranches, avec des degrés de risque variables, et adossés à un portefeuille sous-jacent composé principalement de prêts aux entreprises de catégorie haut rendement. Le remboursement du capital n’est pas garanti et les prix peuvent baisser si un émetteur n’honore pas ses paiements en temps voulu ou si sa solidité financière se détériore. Les CLO sont soumis à un risque de liquidité, au risque de taux d’intérêt, au risque de crédit, au risque de remboursement anticipé et au risque de défaut des actifs sous-jacents.
Le spread de crédit est la différence de rendement entre des titres de même échéance, mais de qualité de crédit différente. En règle générale, un élargissement du spread traduit une dégradation de la qualité de la signature des entreprises emprunteuses, tandis qu’un resserrement du spread est le signe d’une amélioration de la qualité de la signature.
Les produits dérivés peuvent être plus volatils et sensibles aux variations économiques ou boursières que les autres investissements, ce qui peut entraîner des pertes excédant l'investissement initial et amplifiées par l'effet de levier.
Le rendement des bénéfices correspond aux bénéfices par action pour la période de 12 mois la plus récente divisé par le cours actuel des actions.
Les titres obligataires sont soumis aux risques de taux d’intérêt, d’inflation, de crédit et de défaut. Le marché obligataire est volatil. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, le prix des obligations baisse généralement, et vice versa. Le remboursement du capital n’est pas garanti et les prix peuvent baisser si un émetteur n’honore pas ses paiements en temps voulu ou si sa solidité financière se détériore.
La duration mesure la sensibilité des obligations aux variations des taux d’intérêt. Plus la duration d’une obligation est élevée, plus celle-ci est sensible aux variations des taux d’intérêt et vice versa.
Titre adossé à des créances hypothécaires (MBS) : titre garanti par (ou « adossé » à) un ensemble de créances hypothécaires. Les investisseurs reçoivent des versements périodiques générés par les prêts immobiliers sous-jacents, similaires aux coupons des obligations.Les titres adossés à des créances hypothécaires peuvent être plus sensibles aux variations des taux d'intérêt. Ils sont exposés au risque de prolongement, lorsque les emprunteurs prolongent la durée de leurs hypothèques alors que les taux d’intérêt augmentent, et au risque de remboursement anticipé lorsque les emprunteurs remboursent leurs hypothèques plus tôt que prévu alors que les taux d'intérêt diminuent.Ces risques peuvent diminuer leurs performances.
Les produits titrisés, tels que les titres adossés à des créances hypothécaires, sont plus sensibles aux variations de taux d'intérêt, présentent un risque d'extension et de remboursement anticipé et sont soumis à des risques de crédit, de valorisation et de liquidité plus importants que les autres titres obligataires.
Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.
Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.
Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.
Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.
Communication Publicitaire.
Informations importantes :
Veuillez consulter, ci-dessous, les informations importantes relatives aux fonds visés dans cet article.
- L’émetteur d’une obligation (ou d’un instrument du marché monétaire) peut devenir incapable ou refuser de payer les intérêts ou de rembourser le capital au Fonds. Si tel est le cas ou si le marché considère cette éventualité comme pertinente, la valeur de l’obligation chutera.
- Lorsque les taux d’intérêt augmentent (ou baissent), le cours des différents titres sera influencé de différentes manières. Plus particulièrement, la valeur des obligations baisse généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent. Ce risque est généralement corrélé à l’échéance de l’investissement dans l’obligation.
- Le Fonds investit dans des obligations à haut rendement (non « investment grade ») qui offrent généralement des taux d’intérêt plus élevés que les obligations de type « investment grade », mais qui sont plus spéculatives et plus sensibles aux changements défavorables des conditions du marché.
- Certaines obligations (obligations remboursables par anticipation) donnent à leurs émetteurs le droit de rembourser le capital par anticipation ou de prolonger l’échéance. Les émetteurs peuvent exercer ces droits lorsqu’ils sont favorables, ce qui peut avoir une incidence sur la valeur du fonds.
- Un Fonds fortement exposé à une région géographique ou à un pays donné implique des risques plus importants qu’un Fonds plus largement diversifié.
- Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réaliser ses objectifs d’investissement. Cela peut générer un « effet de levier », qui peut amplifier les résultats d’un investissement, et les gains ou les pertes pour le Fonds peuvent être supérieurs au coût de l’instrument dérivé. Les instruments dérivés présentent également d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
- Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
- Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
- Le Fonds peut encourager un niveau supérieur de coûts de transaction consécutivement à un investissement sur des marchés négociés moins activement ou moins développés par rapport à un fonds qui investit sur des marchés plus actifs / plus développés.
- Tout ou partie des frais courants peuvent être prélevés sur le capital, ce qui peut éroder le capital ou réduire le potentiel de croissance du capital.
- Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
- Outre le revenu, cette catégorie d’actions peut distribuer des plus-values réalisées et non réalisées en plus du capital initialement investi. Les frais, charges et dépenses sont également déduits du capital. Les deux facteurs peuvent se traduire par une érosion du capital et un potentiel réduit de croissance du capital. Les investisseurs sont également informés que les distributions de cette nature peuvent être considérées (et imposables) en tant que revenu en fonction de la législation fiscale locale.