Une plus grande rationalité des marchés favorise les stratégies axées sur la performance absolue en 2025
Le gérant Luke Newman livre son analyse sur les perspectives des stratégies axées sur la performance absolue en 2025, en abordant certains des thèmes, opportunités et risques clés dont les investisseurs doivent tenir compte.
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Principaux points à retenir :
- Les perspectives pour les stratégies axées sur la performance absolue en 2025 sont assez encourageantes compte tenu des opportunités d'investissement stratégiques dans un environnement de taux d'intérêt mouvant, avec des risques potentiels découlant des politiques qui seront adoptées aux États-Unis et en Europe.
- Selon nous, cela témoigne de l'importance d'une sélection stratégique des titres et de la nécessité d'adopter des stratégies plus souples pour atténuer l'impact des fluctuations de marché inattendues.
- Nous entrevoyons des domaines prometteurs susceptibles de profiter de thèmes qui sont en train d'émerger, dont celui des innovations dans les secteurs des technologies et de la santé, pour peu que l'on adopte une approche équilibrée de l'investissement long/short.
Quels sont les thèmes qui, selon vous, influenceront le plus les stratégies axées sur la performance absolue en 2025 ?
En 2025, sur le plan thématique, c'est le régime de marché dans lequel nous nous trouvons depuis deux ans qui aura le plus d'impact. La plus grande dispersion, l'importance retrouvée du facteur valorisation à nouveau, tout cela découle de la remontée des taux d'intérêt depuis des niveaux historiquement bas (nuls ou quasi nuls). À en juger par les répercussions des événements politiques sur les politiques publiques aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, il est de plus en plus évident que l'inflation persistera. Cela signifie que les banques centrales ne seront pas en mesure de rétablir une politique monétaire laxiste.
C'est une excellente nouvelle pour les adeptes de la sélection de titres, en particulier dans le cadre des stratégies long/short sur actions ou axées sur la performance absolue, car nous prenons des positions rationnelles aussi bien acheteuses que vendeuses pour être en mesure de refléter nos opinions en matière d'investissement.
D'après vous, où se trouvent les opportunités les plus intéressantes ?
Depuis quelques semaines, voire quelques mois, nous sommes principalement concentrés sur les États-Unis pour ce qui est de la poche longue du portefeuille, afin de tirer profit de la forte hausse des cours des actions. Cela dit, il est très facile de déployer des capitaux au Royaume-Uni et en Europe pour prendre des positions longues. Là encore, cela s'explique par la plus grande rationalité et l'attention accordée aux valorisations, un état d'esprit qui continuera de contribuer fortement à la performance en 2025.
En ce qui concerne la poche courte du portefeuille, l'endettement devrait rester un thème. Les entreprises au bilan fragile et celles qui ont de gros besoins de capitaux à l'avenir devraient à nouveau retenir notre attention. En outre, nous consacrons beaucoup de temps à l'examen des répercussions de thèmes comme le déploiement de l'IA ou les médicaments GLP-1 contre l'obésité, pour comprendre où résideront les points de pression et les déceptions potentielles à l'avenir en termes de rentabilité et de flux de trésorerie.
Quels sont les risques les plus sous-estimés ?
L'un des avantages d'une stratégie long/short sur actions ou axée sur la performance absolue réside dans le fait que nous disposons généralement de la boîte à outils nous permettant d'ajuster et de nous protéger contre la plupart des risques macroéconomiques que nous prévoyons. Il est possible que les marchés obligataires, notamment aux États-Unis, se posent davantage de questions sur le financement des baisses d'impôts et le budget de l'État fédéral, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le marché actions.
Si les participants au marché des bons du Trésor commencent à s'inquiéter et que les rendements repartent à la hausse, il faut s'attendre à ce que le dollar américain se retrouve sous pression, ce qui pourrait mettre un terme au marché haussier des actions auquel nous assistons en ce moment. C'est un sujet qui mérite, selon nous, beaucoup d'attention et que nous surveillons de près à l'heure actuelle.
Quel est l'enseignement le plus important à tirer pour ceux qui investissent dans des fonds axés sur la performance absolue en 2025 ?
Nous pensons que la priorité est de se pencher à nouveau sur les stratégies axées sur la performance absolue, les stratégies alternatives liquides ou les stratégies long/short sur actions. Cela fait une décennie que l'environnement n'a pas été aussi propice aux stratégies long/short sur actions, et ce grâce à ce retour à la rationalité que nous observons avec la normalisation des taux de financement.
Les performances passées ne permettent pas de prédire les performances futures.
Stratégie à performance absolue : stratégie d'investissement qui cherche à générer une performance positive au fil du temps, indépendamment des conditions de marché ou de l'orientation des marchés financiers, généralement avec un faible niveau de volatilité.
Obligations/marchés obligataires : une obligation est un titre de créance émis par une entreprise ou un gouvernement. L'investisseur qui achète l'obligation prête en fait de l'argent à l'émetteur de l'obligation. Les obligations offrent un rendement sous la forme de paiements périodiques fixes (un "coupon") et le remboursement éventuel à l'échéance du montant initial investi – la valeur nominale. Il existe un vaste marché pour les obligations sous leurs différentes formes.
Marché haussier/« bull run » : une configuration de marché dans laquelle les cours des actions augmentent, encourageant les investisseurs à en acheter, entretenant ainsi la hausse du marché.
Flux de trésorerie : entrées et sorties d'argent d'une entreprise dans le cadre de ses activités.
Dispersion/ dispersion des actions : l'éventail de performances d'un échantillon d'actions. Une plus grande dispersion est généralement considérée comme un environnement propice à la sélection des titres étant donné le potentiel accru de surperformance par rapport à un indice de référence donné.
Bilan fragile : le bilan est l'état financier qui résume l'actif, le passif et les capitaux propres d'une entreprise à un moment donné. Chaque élément donne aux investisseurs une idée de ce que l’entreprise possède et doit, ainsi que du montant investi par les actionnaires. Un bilan fragile est un bilan dans lequel les bénéfices ou le chiffre d'affaires ne suffisent pas à couvrir les charges ou les dettes.
Stratégie long/short sur actions : un portefeuille d'actions qui peut investir à la fois dans des positions longues et courtes. L'objectif est de tirer profit de la combinaison de positions longues sur des actifs dont la valeur devrait augmenter et de positions courtes sur des actifs dont la valeur devrait diminuer. Ce type de stratégies d'investissement peut générer des performances positives indépendamment des variations du marché. Toutefois, elles ne sont pas garanties.
Taux de financement : le coût de l'emprunt.
Inflation : taux selon lequel le prix des biens et des services augmente dans une économie. L’indice des prix à la consommation et l’indice des prix de détail sont deux mesures très courantes.
Effet de levier : l’utilisation d'emprunts pour augmenter l’exposition à un actif ou à un marché. Il peut prendre la forme d'un emprunt de liquidités dans le but d'acheter un actif, ou du recours à des instruments financiers tels que les produits dérivés pour simuler l'effet de l'emprunt en vue d'un investissement ultérieur dans des actifs.
Actifs alternatifs liquides : des investissements qui n’appartiennent pas aux classes d’actifs traditionnelles (actions, obligations ou liquidités). Cette notion englobe l’immobilier, les infrastructures, les hedge funds, les matières premières, le capital-investissement, les œuvres d'art, les instruments dérivés ou les cryptomonnaies. Les actifs liquides sont ceux qui peuvent être facilement échangés sur le marché dans des volumes importants, sans provoquer de fortes fluctuations de cours.
Poche longue du portefeuille : le volet d'une stratégie d'investissement long/short consistant à acheter des actifs pour les conserver sur une longue période, dans l'espoir qu'ils prennent de la valeur.
Position longue : titre acheté dans l'intention de le conserver pendant une longue période, dans l'espoir qu'il prenne de la valeur.
Risque macroéconomique : Risques politiques ou économiques à grande échelle qui peuvent avoir un effet favorable ou défavorable sur la performance des investissements.
Politique monétaire : les politiques d'une banque centrale visant à influencer le niveau d'inflation et de croissance d'une économie. Les outils de la politique monétaire comprennent la fixation des taux d'intérêt et le contrôle de la masse monétaire. La relance monétaire consiste pour une banque centrale à augmenter la masse monétaire et à réduire les coûts d'emprunt. Le durcissement monétaire désigne l'activité de la banque centrale visant à freiner l'inflation et à ralentir la croissance de l'économie en relevant ses taux d'intérêt et en réduisant la masse monétaire.
Prix de l'action: Prix d'achat (ou de vente) d'une action d'une entreprise, hors frais et taxes.
Poche courte du portefeuille : Le volet d'une stratégie d'investissement long/short consistant à vendre à découvert des actifs susceptibles de perdre de la valeur, avec l'intention de les racheter à un prix inférieur.
Position courte (vente à découvert) : les gestionnaires de fonds utilisent cette technique pour emprunter puis vendre des actifs qu'ils estiment surévalués, dans l'intention de les racheter moins cher lorsque le prix baisse. La position est gagnante si le titre perd de la valeur. Au sein des fonds OPCVM, les produits dérivés, tels que les CFD, peuvent être utilisés pour simuler une position courte.
Treasuries/bons du Trésor américain : titres de créance émis par le gouvernement américain. En achetant des emprunts d'État, l'investisseur devient un créancier de l'État. Les bons du Trésor et les emprunts d'État américain sont garantis de plein droit et bénéficient du crédit accordé au gouvernement des États-Unis. Ces obligations sont généralement considérées comme exemptes de risque de crédit et offrent généralement des rendements inférieurs à ceux d'autres titres.
Rendement : niveau de revenu offert par un titre financier, généralement exprimé en pourcentage.S'agissant des actions, un indicateur courant est le rendement du dividende, qui correspond à la division des versements récents de dividendes de chaque action par le cours de l'action. Dans le cas d'une obligation, il s'agit du paiement du coupon divisé par le cours actuel de l'obligation.
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Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.
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Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.
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